Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Interlude de littérature
15 janvier 2021

LA GRAMMAIRE DE LA PHRASE: la phrase, les fonctions, les classes grammaticales

 

la_phrase_2

 

 

 

 Lecteur, sûrement, comme chaque être humain, vous espérez... croiser le bonheur(bon et heur) donc la bonne chance! 

Gare à vous, lecteur!  ne vous laissez pas duper par l'étymologie de ce mot!  En vérité,  " l'essentiel pour le bonheur de la vie, c'est ce que l'on a en soi-même"  comme dit Shopenhauer. Il dépend des richesses intérieures de chacun: de la délicatesse de ses sentiments, de la finesse de son esprit, de sa capacité à s'exprimer avec élégance, de ses savoirs et compétences.

 Soyons logiques , au début de la vie, nous n'avons rien. Ou comme dit Baudelaire : "Tu m'as donné ta boue Je t'en ai fait de l'or."Il n'y a rien! Juste de la boue!  Mais, on peut en faire de l'or, en travaillant.

Il est vrai que la chance intervient, aussi : vous êtes principalement l'oeuvre de vos parents. A défaut de parents érudits, refaites votre éducation,  tout seuls, à n'importe quel âge!

Commencez par l'étude de la langue (grammaire, vocabulaire, orthographe), de la littérature, de l'histoire des arts, de l'histoire et puis de la philosophie, de l'histoire des religions, de la psychologie, de l'anatomie, de la botanique...

Allons-y ensemble! Sachez que les oeuvres littéraires  apportent des réponses aux questions fondamentales de la vie: questions sur le monde (des plantes, d'animaux, de minéraux), sur l'être (corps, âme, esprit), sur les rapports aux autres. Un texte littéraire dit ce qu'il dit. Il traite d'un thème. A nous de voir, comment il le dit, quels outils ou procédés littéraires, sont convoqués et à quelles fins.

Les  procédés littéraires, c'est-à-dire: la grammaire de la phrase, la grammaire du texte, la grammaire du discours, le vocabulaire, l'orthographe, la versification, les figures de style, les registres.

Comment les procédés littéraires construisent-ils le sens?

 Prenons un exemple . Soit l'émouvant  poème " A vol d'oiseau" , en vers libres, du poète contemporain Michel Luneau:

A vol d'oiseau

Où va-t-il, l'oiseau sur la mer? /Il vole, il vole... /A-t-il au moins une boussole?

Si un coup de vent/ Lui rabat les ailes, / Il tombera dans l'eau/ Et ne sait pas nager.

Et que va-t-il manger? Et si ses forces l'abandonnent, /Qui le secourra? Personne.

Pourvu qu'il aperçoive à temps/ Une petite crique! / C'est tellement loin, L'Amérique...

 

Premièrement on se pose des questions pour situer le poème, des questions sur l'auteur, sur le titre et sur la forme du poème.

Ensuite , on se pose des questions pour dégager le sens : qui parle? de quoi  parle-t-il? dans quel but ? quelle est la structure du poème, quel est l'effet que produit celui qui  parle sur le lecteur (registre). L'auteur parle ici des oiseaux migrateurs dans le but d'exprimer son inquiétude quant à la fragilité de leur sort. Il essaie de faire naître la compassion du lecteur envers ces oiseaux, en utilisant le registre pathétique.

Enfin on se demande quels sont les procédés littéraires choisis par l'auteur pour construire ce sens.

Pour exprimer son inquiétude, le poète recourt aux types de phrases interrogative et exclamative, aux champs lexicaux du voyage (boussole v.3, crique v.12, Amérique v.13) et du danger (tombera v.6, secourra v.10) ainsi qu'à des vers irréguliers. La ponctuation forte, constituée de plusieurs points d'interrogation (v.1; ;3 et 8) ainsi que d'un point d'exclamation (v.12), signale, respectivement l'incertitude du poète quant au sort de l'oiseau, et l'émotion vive qu'il éprouve en partageant ses doutes. Les vers irréguliers(de 4, 5, 6, 7, 8 syllabes) provoquent une impression d'instabilité, d'imprévisibilité et de fragilité à l'image de l'intrigue narrée dans le poème.  

 Lecteur, ce court poème nous incite à nous intéresser nous aussi  à la vie des oiseaux et nous donne un modèle pour exprimer, si besoin est, nos propres sentiments d'inquiétude.

 

 LA GRAMMAIRE DE LA PHRASE 

Pour construire une phrase, il faut respecter certaines règles.  Ces règles sont regroupées dans ce qu'on appelle la grammaire de la phrase.

I. LA PHRASE

 

1) DEFINITION DE LA PHRASE: La phrase est une suite de mots qui a un sens et une organisation grammaticale correcte. A l'écrit la phrase débute par une majuscule et finit par un signe de ponctuation forte(. ? ! ...).

 

* Phrase non verbale et phrase verbale

Une phrase non verbale ne comporte pas de verbe conjugué. Exemple  A l'aventure!

On emploie la phrase non verbale dans:

-les titres de presse ( Nouveau record du monde de judo)

- la prise de note(1622: naissance de Molière)

- les dialogues (-Où vas-tu? -A Lyon.).

 

La phrase verbale est organisée autour d'un verbe conjugué.

Exemple. Le vent souffle très fort.

Les constituants de la phrase verbale:

-obligatoires : Groupe sujet + Groupe verbal    Exemple  Les roses embaument l'air.

-facultatifs: Complément de phrase : Ce matin, la maison est vide et silencieuse.

Remarque. Regardez dans le schéma ci-dessus, les constituants de la phrase, sa structure!

 

2) DEFINITION DE LA PROPOSITION: La proposition  est un groupe de mots organisé autour d'un verbe conjugué. Exemple.  Jean mange une pomme.

On distingue des:

-proposition indépendante (qui fait sens à elle seule) Exemple. Il est tombé.

-proposition principale (complétée par une subordonnée) Exemple.  Elle a apporté le gâteau / que je préfère.

-proposition subordonnée (qui dépend de la principale et n'a pas de sens sans elle) Exemple.  que je préfère

 

*Phrases simples et complexes

Une phrase simple contient une seule proposition. Exemple. Je mets mes bottines par temps de pluie.

Une phrase complexe contient plusieurs propositions. Exemple. Quand il pleut,/ je mets mes bottines.

La phrase complexe est constituée de plusieurs propositions qui peuvent être:

- indépendantes juxtaposées, séparées par un signe de ponctuation (, ; :) Exemple. Les enfants jouaient, /les parents lisaient.

- indépendantes coordonnées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) Exemple. Hugo pleure  /car sa mère l' a grondé.

- une subordonnée reliée à une proposition principale par une conjonction de subordination (parce que, afin que, quoique, que, comme, quand..) Exemple.   La nature change/  quand vient le printemps.

Remarque. Une proposition principale peut être complétée par plusieurs propositions subordonnées juxtaposées ou coordonnées entre elles. Exemple. J'entends de chez moi / que le vent souffle, qu'il pleut fort et que les branches tombent.

 

*Les classes des subordonnées

a)  La subordonnée RELATIVE :

-après un nom

-supprimable

-subordonnant: pronom relatif (qui, que, dont, où, lequel...)

-fonction de la relative: complément de l'antécédent

Exemple. J' ai vu le lieu / dont tu m' avais parlé.

b)  La subordonnée INTERROGATIVE  INDIRECTE:

-après un verbe signifiant dire: demander, savoir, ignorer

-non supprimable

-subordonnant: un mot interrogatif( qui, ce que, quel, pourquoi, où, quand..)

-fonction: COD

Exemple.  Je me demande / pourquoi il n'est pas venu au rendez-vous.

c)  La subordonnée CONJONCTIVE  AVEC "QUE":

-après un verbe, nom, adjectif    Exemple.   Je pense /qu'il a raison. ;    L'idée /qu'il a raison /est évidente. ;     Il est évident/ qu'il a raison.

-non supprimable

-subordonnant: la conjonction de subordination "que"

-fonctions: COD, attribut du sujet, sujet    Exemples. Je sais/  qu'il va bien.(COD) ;  Le mieux est / qu'il parte.(attribut du sujet) ;   Qu'il puisse venir/  m'étonnerait. (sujet)

d) La subordonnée CONJONCTIVE CIRCONSTANCIELLE :

-supprimable

-subordonnants:  parce que, comme, puisque, afin que, quand..

-fonctions: complément de phrase (ou circonstanciel) exprimant, le temps, la cause, le but, l'opposition, la conséquence, l'hypothèse,

Exemple. Quand il pleut , / je ne sors pas.(subordonnée circonstancielle de temps)

 

*Faisons l'analyse logique d'une phrase. Cela  revient à:

-chercher les verbes conjugués

-repérer les mots subordonnants

-identifier et séparer les propositions

- préciser la nature et la fonction des subordonnées

Exemple d'analyse logique d'une phrase.

Le temps,1/  qui, à notre départ, promettait d'être superbe,2/  s'avisa de changer tout à coup, 1/  et il tomba tant de pluie,3/  que les chemins creux 4/ où nous marchions 5/ étaient comme le lit d'un torrent. 4/

1/ Proposition principale

2/Subordonnée relative ayant la fonction de complément de l'antécédent "le temps"

3/ Proposition principale coordonnée avec la proposition1/ par la conjonction de coordination "et"

4/ Subordonnée circonstancielle consécutive ayant la fonction de complément circonstanciel de  conséquence

5/ Subordonnée relative ayant la fonction de complément de l'antécédent "les chemins"

 

3) TYPES de PHRASES

*Déclarative :

-énonce un fait

-se termine par un point

Exemple. Cet arbre est magnifique.

* Injonctive:

-exprime un ordre, un conseil  Exemple  Sors! / Lave tes mains!

-se termine par un point ou un point d'exclamation

-elle peut avoir le verbe à :  a) l'impératif( Attends), b)  l'infinitif( Ne pas marcher sur la pelouse), c)  l'indicatif futur simple ou présent( Tu achèteras le pain / Tu regardes avant de traverser).

*exclamative:

-exprime une émotion  Exemple  Comme tu as grandi!

-se termine par un point d'exclamation.

* interrogative:

-pose une question

-se termine par un point d'interrogation

Exemple. Il y a l'interrogation totale losqu'on répond par "oui" ou par "non". Exemple   Est-ce que tu sors? Non/ Oui

               Il y a l'interrogation partielle quand la question porte sur une partie de la phrase. Exemple  Où es-tu?

* Les phrases atypiques  sont:

- phrases à présentatifs, phrases non verbales (qui ne correspondent pas au modèle canonique:  CC-Sujet-CC-Verbe-CC-Compléments/Attribut-CC )

-les incises et les incidentes ( qui tout en correspondant au modèle canonique, ont un emploi particulier)

 

Phrases à présentatif

-les présentatifs sont :c'est; il est; il y a ( qui contiennent un verbe vivant) et voici; voilà ( qui contient un verbe figé : "voir" )

-Les présentatifs forment une phrase avec: a) un groupe nominal ou pronom (Voici Paul. / Le voici. /C'est Pierre. /Il y a quelqu'un.) ; b) une subordonnée complétive ( Voilà que le soleil se lève. )

-les présentatifs servent à former des  phrases emphatiques par extraction d'un constituant : Exemple C'est le donneur qui ouvre les enchères. / Il y a les agriculteurs qui manifestent à Strasbourg.  /Voilà  le train qui arrive.    / Voilà l'homme qui est tout surpris.

La phrase  incise :

-indique qui prend la parole dans un DD. L'incise est située à l'intérieur du DD ou à sa fin.   Exemple "La porte secrète, dit-elle, se trouve près de la fenêtre." / "La porte secrète se trouve près de la fenêtre", dit-elle.   /

-contient un verbe de parole :dire, répondre, répliquer, crier, implorer..ainsi qu'une précision sur l'interlocuteur. Exemple "Adieu, dit-il en s'éloignant."

-se détache du reste de la phrase par une ou deux virgules. Exemple " Adieu, dit-il."

-dans la phrase incise il y a inversion entre verbe et sujet.

-Si le DD se termine par un point d'exclamation ou interrogation , on n'ajoute plus de virgule pour le séparer de la phrase incise. Exemple  "Que la fête commence!" s'écria-t-elle.

La phrase incidente

-s'insère à l'intérieur ou est placée à la fin d'une phrase; elle introduit un commentaire ou le point de vue de l'auteur Exemple Ce guitariste-tous en conviennent-est excellent.

-est détachée de l'autre phrase par des virgules ou des tirets. Exemple  Il viendra, j'espère.

 

4) FORMES DE  PHRASES

* Affirmative/ Négative

-Dans la phrase négative , la négation s'exprime à l'aide de "Ne" associé à un autre élément négatif: Ne...pas/rien/plus /jamais / aucun/nul/ nulle part     Exemple Je ne te parle plus . / Je n' ai vu personne. / Je n' ai vu aucun client. /Il n' a rien dit. /Il chasse pour ne pas s'ennuyer. / Rien ne l'intéresse . / Nulle part le bonheur ne m'attends./ Nul n' est censé ignorer la loi. / Jamais Paris ne lui avait semblé si beau.

-La négation exceptive (Ne...que) n'est pas à proprement parler une négation . Elle équivaut à seulement, uniquement. Exemple Paul ne s'intéresse qu' au cinéma. (=Paul s'intéresse seulement au cinéma.) / Elle ne pense qu' à élle. / L'homme n' est qu' un roseau, le plus faible de la nature. /Ce train ne circule que dimanche. / Il n' y a que lui qui me comprenne. Remarque Un terme négatif peut se combiner avec "ne...que" pour annuler l'exception. Exemple Paul ne s'intéresse pas qu' au cinema.( donc, Paul s'intéresse à d'autres choses qu'au cinéma.)

-Des combinaisons possibles entre formes Affirmative/négative et les types de phrases:

Déclarative affirmative: Je le vois.  / Déclarative négative: Je ne le vois pas.

Injonctive affirmative: Parlez!  / Injonctive négative: Ne parlez pas!

Exclamative affirmative: Je le vois!/  Exclamative négative: Je ne le vois pas!

Interrogative affirmative: Aimez-vous chanter? / Interrogative négative: N'aimez-vous pas chanter?

* Personnelle/  Impersonnelle

Dans la phrase personnelle le sujet représente un être , une chose.  Exemple Le bus passe toutes les dix minutes.

La phrase impersonnelle se construit autour d'un verbe impersonnel. Exemple. Il passe un bus toutes les dix minutes.

On appelle verbe impersonnel, le verbe dont le sujet ne représente ni une personne, ni une chose. Les verbes impersonnels ne se conjuguent qu'à la 3e personne du singulier. "Il" est sujet apparent.   Exemple Il neige.

Exemples de

- verbes impersonnels: pleuvoir , venter, geler, tonner, bruiner, falloir

 - locutions impersonnelles ayant comme noyau verbal "être, avoir, faire" : il'y a, il est (il est tard, il est cinq heures, il fut un temps, il était une fois), il fait beau/ chaud/ sombre/ froid/ doux

- constructions impersonnelles : il règne un  silence de mort;   il m'arrive un petit ennui    Remarque Certains verbes (régner, arriver admettent une double construction personnelle et impersonnelle.

Active/  Passive

A la forme active le sujet est l'agent de l'action. Exemple. Pour son anniversaire Hugo a réuni tous ses amis.

A la forme passive le sujet subit l'action.  Exemple.  Pour son anniversaire, tous ses amis ont été réunis par Hugo.

* Neutre/  Emphatique

La forme emphatique, par rapport à la forme neutre, traduit une volonté de mettre en relief un élément de la phrase.

Phrase neutre Exemple Je trouve ce livre passionnant.

Phrases emphatiques  Exemples:

.  C'est ce livre que je trouve passionnant. (l'extraction d'un constituant, encadré en tête de phrase par " c'est...qui/que)

  Ce livre, je le trouve passionnant.  (la dislocation de la phrase: un constituant est détaché en tête ou en fin de phrase et repris par un pronom)

 

II. LES  FONCTIONS  GRAMMATICALES

 1) LES FONCTIONS QUI SE RAPPORTENT AU NOM ( les expansions du nom) sont:

-l'épithète

-l'apposition

-le complément du nom

-le complément de l'antécédent

* L' épithète:

-se place avant ou après le nom : Une jolie fleur blanche.

-sa classe grammaticale : adjectif ( une longue route) ;  participe (une épreuve redoutée) ; nom sans déterminant (sujet bateau, remède miracle, tarte maison, pause café, propos cochons, justice escargot, congé maladie)

*Le complément du nom:

-est introduit par une préposition (une bague en or, une maison sans chauffage, des gouttes de pluie, un film sur les animaux, la place du village, l'argent pour le voyage)

-sa classe grammaticale: nom ou GN (une broche en or) ; pronom (une lettre de toi); préposition ( les voisins d'à côté); adverbe (les femmes d'aujourd'hui); un infinitif (la joie de vivre)

*Le complément de l'antécédent  :

-est la fonction d'une  proposition subordonnée relative , expansion d'un nom ou d'un pronom. (qui complète le nom ou pronom)

- la subordonnée relative est introduite par un pronom relatif qui remplace l'antécédent: qui, que, quoi, dont, où, à qui, lequel..Exemples     Les gens qui la connaissent l'apprécient./    Tous ceux qui la connaissent l'apprécient./    Je n'ai pas vu ce film dont tout le monde parle. /    Regarde ce cadeau que j'ai reçu)

- parfois (dans les proverbes) l'antécédent n'est pas exprimé, il est sous-entendu.  Exemples    Qui sème le vent récolte la tempête.(Celui qui..)/      Elles sont allées elles voulaient. ( ...) /        Offre une récompense à qui le mérite. (à celui qui..) 

*L'apposition :

-est séparée du nom par une virgule ou deux-points Exemple  Joyeuse, elle m'embrasse. /    Elle a une idée: sortir se promener.)

-sa classe grammaticale: nom ou GN(Paris, la capitale de la France, est une ville touristique.) ; adjectif ou participe ( Fatiguée, Léna se repose.    GN/ Adj., participe ou GP   La tête basse, le coeur brisé, les mains dans les poches, il entre dans la chambre.) ; infinitif (Il a un plaisir: jouer du violon.) ;proposition subordonnée conjonctive (Il n'exprime qu'un souhait: qu'on le laisse tranquille.)

 

2° FONCTIONS QUI  SE RAPPORTENT A L'ADJECTIF :

-complément de l'adjectif

-complément du comparatif

-complément du superlatif

*Le complément de l'adjectif:

-est le noyau d'un GAdj.

- sa classe grammaticale: nom ou GN (fier de son exploit); pronom (fier de lui) ; infinitif (fier de voyager) ; subordonnée (fier qu'il ait gagné)

* Le complément du comparatif :

'-est introduit par "que" et designe l'élément sur lequel porte la comparaison : Exemple   Arthur est moins bavard que Hugo.

*Le complément du superlatif :

-est introduit par une préposition (de, entre, parmi.) et désigne l'ensemble sur lequel porte la comparaison :   Exemple  Anne est la plus sage de la classe

 

3°  LES FONTIONS QUI SE RAPPORTENT AU  VERBE:

- le sujet

- l'attribut du sujet

-le COD et attribut du COD

-le COI

-le COS

-les compléments essentiels de lieu, temps, de mesure, de poids, de prix..

 

*Le sujet :

-le sens : le sujet désigne l'être ou la chose dont on parle (Le vent souffle)

-la place : Avant le verbe, le plus souvent( Ces fruits sont mûrs.)   ;   Après le verbe : a) dans l'interrogation directe ou indirecte ( "Que fais-tu?" /Je ne sais pas où sont les vélos.")  b) dans la phrase incise  ("J'ai chaud", dit-elle. )   c) facultatif, dans la phrase qui commence par un complément de phrase ou un adverbe ( Dans ce bois, se cache une cascade./ Sans doute, resteront-ils tout le week-end./ Ici, se trouve une ancienne usine.))

-la classe grammaticale: a) Nom ou GN (L'oiseau vole.)    b) Pronom (Il vole.)    c) Infinitif ( Voler est un rêve.)  d) Proposition subordonnée conjonctive (Que tu réussisses me réjouirait. )

 

*L' attribut du sujet:

-le sens: Apporte des précisions sur le sujet : qualités, défauts, profession.. (Ce lieu est charmant. / Anna est avocate.)

-la place : Après un verbe attributif: être, paraître, sembler, rester, demeurer, avoir l'air, devenir, s'appeler, rentrer ..   ( Il est devenu un grand sportif. )

-la classe grammaticale: a) Adjectif (Le ciel est bleu. )   b) Nom ou GN (Elle est ingénieure.)      c) Pronom (Ce sac est le sien.) d) infinitif (L'essentiel est de participer.)   e) Proposition subordonnée conjonctive (Mon rêve est que nous partions au Canada. )

-Remarque       Un même verbe peut être ou non attributif selon le contexte. (Elles sont revenues reposées.- verbe attributif      /Elles sont revenues en bus.-verbe intransitif)

*Le COD :

-est placé après un verbe transitif direct, sans préposition (J'aperçois un petit chien.)

-il n'est ni supprimable, ni déplaçable

-il peut se remplacer par un pronom ( Je l'aperçois. )

*L'attribut du COD

-il complète le COD par l'intermédiaire d'un verbe exprimant une perception, un jugement, une transformation, une désignation. Exemples. Tous les convives trouvèrent le repas excellent. / On considère Marc comme le meilleur coureur d'endurance du collège.

*Le COI:

-est placé après un verbe transitif indirect et introduit par une préposition ( Le chien obéit à son maître. )

-il n'est ni supprimable, ni déplaçable

-il peut se remplacer par un pronom ( Le chien lui obéit. )

*Le COS :

-est le 2e  CO , introduit par une préposition (Il donne un cadeau à Elsa. / Il parle de son voyage à ses amis. )

-si on supprime le COS, la phrase conserve un sens (Il parle de son voyage à ses amis. )

-il peut se remplacer par un pronom. (Il donne une fleur à Elsa./ Il la lui donne.)

Remarque . Les CO indiquent sur qui ou quoi porte l'action du verbe.

*Le Complément essentiel de lieu, temps, de prix, de poids..

- donne une information de lieu, temps, prix, poids...(Ce potiron pèse trois kilos.)

- n'est ni supprimable, ni déplaçable

- peut se remplacer par un pronom (Hugo va à Paris. / Hugo y va.)

 

Les classes grammaticales des CO et du complément essentiel de lieu, de temps, de prix..:

-Nom ou GN (Je prends le train./ Je réponds à sa mère./ Je dis la vérité à Léa. / Je vais à la piscine. )

-Pronom (Je le prends. /Je lui réponds. / Je lui dis la vérité. /J' y vais.)

-Infinitif (Tu sais nager. / J'essaie de nager. )

-Proposition conjonctive ou interrogative indirecte (Je vois que tu es content. /Je sais où elle va. )

-Adverbe ( Nous sommes ici. )

*Le complément d'agent

- indique qui fait l'action (Il a été entendu par les voisins. )

-il est placé après: 1° un verbe à la forme passive (La souris a été mangée par le chat.)  2° après un participe passé (un sol recouvert de feuilles.)

-il est introduit par les prépositions :"de" ou "par" (Tu as été surpris par cette nouvelle.)/ (mon balcon est recouvert de neige.)

- classes grammaticales: 1° Nom ou GN (Je suis reçu par le principal.)2° Pronom (Tu es étonné de cela.) 3° Infinitif (Il est surpris d'être là.)

 

4°LES FONCTIONS QUI SE RAPPORTENT A LA PHRASE:

- les  compléments de phrase ou les compléments circonstanciels:

4a)  Ils peuvent  renseigner sur les CIRCONSTANCES de l'action:

- le complément de lieu qui répond à la question  Où? (Je travaille dans la chambre.)

- le complément de temps, qui répond à la question Quand? Combien de temps? ( Je fais du sport chaque jour.)

-le complément de manière, qui répond à la question Comment?  (Elle nage très vite.)

-le complément de  moyen, qui répond à la question Avec quoi? Par quel moyen? ( Il est rentré en voiture.)

-le complément d'accompagnement, qui répond à la question Avec qui? Sans qui? ( Tu pars sans tes parents.)

 

Les classes grammaticales de ces compléments de phrase sont:

-Nom ou GN (Je joue dans le jardin. )

-Pronom (Il joue avec lui.)

-Infinitif (Avant de déjeuner, je me lave les mains.)

- Gérondif (Elle écoute de la musique, en faisant son jogging.)

-Adverbe (J'ai bien mangé.)

-Proposition subordonnée conjonctive ( J'ai téléphoné à mes grands-parents dès que je suis rentrée.)

 

4b) Ils peuvent exprimer  des LIENS LOGIQUES ( cause, conséquence, but) ou des RAPPROCHEMENTS qui existent entre deux réalités(comparaison) :

-le complément de cause qui répond à la question Pourquoi? (J'ai réussi grâce à ton aide.)

-le complément de conséquence, qui répond à la question Avec quel résultat? ( Le film était si triste que j'ai pleuré.)

-complément de but, qui répond à la question Dans quel but? (Je m'entraîne pour gagner le championnat.) :

- le complément de comparaison , qui répond à la question Quelle ressemblance/différence? (Ce manteau est léger comme une plume.) 

 

Les classes grammaticales des compléments de cause, de conséquence, de but, de comparaison:

 

*Le complément de CAUSE:

-GN, Pronom, Infinitif,  . Ceux-ci sont introduits par les prépositions ( à cause de, en raison de, grâce à, par, pour, du fait de, faute de ..) Exemple. Nous avons renoncé par manque de temps. /      Il a pris une mauvaise route faute d'indications plus précises.

-Proposition subordonnée circonstancielle introduite par des conjonctions de subordination (parce que, puisque, comme, étant donné que..)  Exemple    Comme les routes sont bloquées par la neige, j'ai dû prendre le train.

-Un adjectif ou un participe passé apposé   Exemple Arrivé en retard, j'ai raté le début du film.

 

*Le complément de CONSEQUENCE:

-GN, Pronom, Infinitif . Ceux-ci sont introduits par les prépositions( à;  au point de; assez...pour; trop...pour...)   Exemple  Elle est assez intelligente pour tout comprendre.

-Proposition subordonnée circonstancielle introduite par les conjonctions de subordination (si bien que; de sorte que; tellement ...que; si...que; tant...que ..) Exemple.  Il y a tant de désordre dans ma chambre que je ne retrouve plus mes affaires.  

Remarque La cause et la conséquence peuvent aussi être exprimées par deux indépendantes coordonnées par des conjonctions de coordination (car, en effet, c'est pourquoi donc) Exemple  Je ne sors pas car il fait très froid. / Il fait très froid donc je ne sors pas.

 

*Le complément de BUT:

-GN, Pronom, Infinitif . Ceux-ci sont introduits par les prépositions (pour, afin de, de peur de, de crainte de...) Exemple Réfléchis bien avant d'agir pour ne pas regretter.

-Proposition subordonnée circonstancielle introduite par les conjonctions de subordination (pour que; afin que, de peur que, de crainte que..) Exemple  Je lui ai mis des gants et un bonnet pour qu'elle ne prenne pas froid.

 

*Le complément de COMPARAISON :

-GN, Pronom, Infinitif . Ceux-ci sont introduits par les prépositions (à la manière de, contrairement à..)             Exemple Elle peint à la manière de Picasso.

-Proposition subordonnée circonstancielle introduite par les conjonctions de subordination (comme, de même que, ainsi que...) Exemple. Elle nage comme le ferait une sirène.

 

4c)Ils peuvent indiquer des RELATIONS  (condition, concession) ou CONTRADICTIONS (opposition) qui existent entre deux réalités:

*Le complément de condition qui répond à la question A quelle condition Exemple  Si tu m'écoutes tu comprendras.

*Le complément de concession qui répond à la question Malgré quoi?  Exemple. Malgré la pluie je sors.

*Le complément d'opposition qui répond aux questions: Contrairement à qui ? Contrairement à quoi? Exemple Je travaille alors que tu dors.

 

Les classes grammaticales des compléments de condition, de concession et d'opposition

*Le complément de CONDITION:

-GN , Pronom, Infinitif . Ceux-ci sont introduits par les prépositions ( avec, en cas de, à condition de, sans..) Exemple   Sans ton aide, je n'aurais pas pu ranger ma chambre si joliment.

-Proposition subordonnée circonstancielle introduite par les conjonctions de subordination (si + indicatif; à condition que , à supposer que +subjonctif; au cas où, pour le cas où + conditionnel  Exemple  Il viendra si tu viens.

 

*Les compléments de CONCESSION et d' OPPOSITION :

-GN, Pronom, Infinitif . Ceux-ci sont introduits par les prépositions ( malgré, en dépit de, sans, au lieu de, avec...) Exemple   Malgré la fatigue elle a fini son marathon.

-Proposition subordonnée circonstancielle introduite par les conjonctions de subordination (bien que, quoique + subjonctif; même si, alors que, tandis que + indicatif) Exemple  Bien que nous ayons des caractéres très différents, nous nous entendons très bien.

Remarque L'opposition et la concession peuvent aussi s'exprimer par deux indépendantes coordonnées par des conjonctions de coordination (mais, pourtant, cependant..). Exemple Tu as si bien réussi la compétition, pourtant tu n'es pas satisfaite.

 

III. LES CLASSES GRAMMATICALES

Les classes gramaticales variables: le nom, l'adjectif, le déterminant, le pronom et le verbe.

1) LE NOM

-Noyau du GN , il désigne êtres, choses ou notions abstraites( chat, livre, liberté)

-Un adjectif, un infinitif, un mot invariable peuvent s'utiliser comme noms (rouge/le rouge; coucher/ le coucher; bien/le bien)

-On distingue des noms propres (Paris, Maroc, Zola..) et des noms communs.

-Le nom varie en genre et en nombre.

 

-On forme le pluriel du nom en ajoutant un -s au singulier ( un ami/ des ami-s)

Cas particuliers

*Les noms en -s, -x, -z sont invariables (un bois/ des bois; un nez / des nez)

* Les noms en -eu, -au, -eau ont un pluriel en x (un lieu/ des lieux),   sauf landau (landaus) et pneu (pneus)

* Les noms en -ou ont un pluriel en -s( un trou/des trous) mais en -x pour genou, chou, caillou, bijou, pou, hibou, joujou (un pou/des poux)

*Les noms en -al ont un pluriel en aux (un cheval/des chevaux) mais en -s  pour bal, carnaval, festival, récital, chacal, régal ( un bal/des bals)

*Les noms en -ail ont un pluriel en -ails (un détail/des détails) mais en -aux pour travail, vitrail, émail, corail,bail, soupirail

 

-On forme le féminin d'un nom en ajoutant un -e au masculin (un ami/une amie)

Cas particuliers

*Les noms en -on, -en, -ien doublent le n au féminin (un chien/une chienne).

*Les noms en  -er ont un féminin en -ère ( un boulanger/ une boulangère).

*Les noms en -oux, -eur, -teur, -e, -p, -f changent la voyelle finale ou le suffixe au féminin ( un époux/une épouse; un voleur/une voleuse; un lecteur/une lectrice, un maître/ une maîtresse; un loup/une louve; un veuf/une veuve).

*Certains noms ont des formes différentes au masculin et au féminin (un père/une mère).

*Certains noms ont la même forme aux deux genres ( un élève/ une élève)

 

2) L'ADJECTIF QUALIFICATIF

-L'adjectif (ou le participe passé employé comme adjectif) qualifie un nom ou un pronom (des vélos neufs/ Ils sont neufs)

-L'adjectif peut se placer avant ou après le nom. Certains adjectifs (grand, brave, curieux, propre..) changent de sens selon leur place(un grand homme= célèbre/ un homme grand= de grande taille)

-L'adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom qu'il qualifie.

 

-On forme le féminin de l'adjectif en ajoutant un -e au masculin (grand/grande)

Cas particuliers:

*Les adjectifs en -er ont un féminin en -ère (fier/fière) et certains adjectifs en -et ont un féminin en -ète (secret/ secrète)

*Certains adjectifs doublent la consonne finale (net/nette)

*Certains adjectifs modifient leur terminaison (heureux/heureuse)

 

-On forme le pluriel des adjectifs en ajoutant un -s au singulier (dur/durs)

Cas particuliers

*Les adjectifs en -eau font le pluriel en -x (beau/beaux)

*Les adjectifs en -al ont un pluriel en -aux ( moral/moraux) ,  sauf banal, bancal, fatal, final, glacial, natal, naval qui prennent un -s (naval/navals).

Les adjectifs varient aussi en degré:

*Les degrés du comparatif :  a) de supériorité (Il est plus grand que moi) b) d'égalité (Il est aussi grand que moi.)  c) d'infériorité (Il est moins grand que moi.)

*Les degrés du superlatif : a) relatif de supériorité (Il est le plus grand de nous.) b) relatif d'infériorité (Il est le moins grand de nous.)  c) absolu [permettant d'exprimer des degrés d'intensité : faibles (peu..), moyens (assez..), forts (trés..) ]

 

3) LES DETERMINANTS:

-Articles définis: le, la, les, l' (s'emploient devant un nom déjà identifié)     Exemple Le navire s'immobilisa.

-Articles définis contractés : du(de+le) ; des(de+les); au (à+le); aux(à+les)    Exemple Les eaux des (de+les) mers sont salées.

-Articles indéfinis: un , une, des (s'emploient devant un nom qui n'a pas été identifié)   Remarque L'article indéfini devient de(d')dans les phrases négatives ou devant un nom pluriel précédé d'un adjectif.     Exemple J'ai lu un conte. Je n'ai pas lu de conte. J'ai lu de beaux contes.

-Articles partitifs: du, de la, de l', des (ceux-ci deviennent "de" dans la phrase négative) (l'article partitif désigne une partie d'un ensemble qu'on ne peut pas compter)    Exemple Paul mange du poisson. / Paul ne mange pas de poisson.

Exercice Dites si "des" est article défini contracté, indéfini ou partitif. a) Reprends des (article partitif) haricots. b) Nina aime le son des (de+les) cloches. Des ( article indéfini) cloches sonnent à toute volée.

-Déterminants démonstratifs : ce (masculin singulier), cet (masculin singulier, devant un nom commençant par une voyelle ou "h" muet) , cette (feminin singulier), ces ( masculin /féminin pluriel) (rappellent un élément déja mentionné ou montre l'élément dont on parle) Exemple Ce chien; cet individu, cette robe, ces chiens, ces robes

-Déterminants possessifs: mon, ton son, ma, ta ,sa (Un possesseur et un objet possédé) ; mes, tes, ses( un possesseur et plusieurs objets possédés) , notre, votre, leur (plusieurs possesseurs et un objet possédé) nos, vos, leurs (plusieurs possesseurs et plusieurs objets possédés) Remarque Devant les noms féminins commençants par une voyelle ou "h" muet on emploie mon, ton, son au lieu de ma, ta , sa Exemple mon oreille, mon histoire

-Déterminants interrogatifs ou exclamatifs : quel(s), quelle(s) ( permettent de poser une question ou d'exprimer une émotion)  Exemple   A quelle heure viens-tu? / Quelle chance!

- Déterminants numéraux cardinaux et ordinaux : un, deux, premier, deuxième..(indiquent une quantité ou un rang) Remarque  Les déterminants numéraux cardinaux sont invariables sauf vingt et cent qui prennent un -s quand il sont multipliés sans être suivi d'aucun chiffre. Exemple  quatre-vingt-cinq livres / quatre vingts livres ; trois cent deux livres/ trois cents livres

-Déterminants indéfinis: nul,nulle, aucun, aucune, pas un , pas une( sont toujours au singulier et expriment une quantité nulle) ; tout, toute, tous, toutes, chaque (expriment la totalité); même, mêmes, autre, autres, tel, telle, tels, telles (expriment l'identité); quelques, plusieurs, la plupart, divers, certains (expriment la pluralité)     Exemple   Je n'ai aucune idée.

Remarque 1° "Quelque " est adverbe( au sens de "si" ou de "environ") quand il se rapporte à un adjectif Exemple Quelque adroits qu'ils soient , ils manquent le but. 

Tout est adverbe (au sens de "tout à fait") quand il est placé devant un adjectif ou un autre adverbe Exemple La voiture roule tout doucement.  Remarque  Devant un adjectif féminin commençant par une consonne ou "h" aspiré , tout s'accorde . Exemple  La poule toute blanche a les plumes toutes hérissées.

Même est adverbe quand il modifie un verbe, un adverbe, un adjectif ou quand il est placé devant un nom précédé de l'article Exemple  Même les invités durent faire la queue pour entrer.

 

4) LES PRONOMS

-Pronoms personnels : je, tu il, elle, on,  nous, vous, ils, elles,  (ont la fonction de sujet); me, te, le, la, se, nous, vous, les, se (ont la fonction de COD); me, te, lui, y, en, se, nous, vous, leur, en, se (ont la fonction de COI) ; moi, toi, lui, elle ,soi,  nous vous, eux, elles,  ( forme disjointes) Ils indiquent qui parlent(je, nous..), à qui ils parlent( tu vous..), ou remplacent un groupe de mots(il, elle..). Exemple     Tu ris. Je te regarde. J'aime Jean. Il est mon frère.

-Pronoms démonstratifs : celui, celle, ceux, celles, (formes simples) ;   celui-ci, celui-là , celle-ci, celle-là, ceux-ci, ceux-là, celles-ci, celles-là (formes composées);   ce, ceci, cela, ça ( formes invariables)  Ils indiquent un élément déjà cité . Exemple Voilà les deux robes.  Celle-ci est très belle.

-Pronoms possessifs : le mien, le tien, le sien, la mienne, la tienne, la sienne, les miens, les tiens, les siens, les miennes, les tiennes, les siennes, le nôtre, le vôtre, le leur, les nôtres, les vôtres, les leurs. Ils remplacent un élément déjà cité et indiquent un lien d'appartenance. Exemple  Donne-moi ce livre, c'est le mien.

-Pronoms interrogatifs: qui, qui est-ce qui, qu'est-ce qui, lequel, lequel est-ce qui (fonction de sujet); qui (fonction d'attribut); qui, que, qui est-ce que, qu'est-ce que, lequel est-ce que (fonction de COD); à qui, à quoi, de qui, de quoi, auquel (fonction de COI)    Exemple Qui est là? (sujet) ; Qui est cet homme (attribut) ; Qui, que vois -tu ?( COD); A qui parles-tu?  Auquel pensais-tu (COI) Les pronoms interrogatifs remplacent l'élément sur lequel porte la question.

-Pronoms relatifs: qui, que, dont, où, lequel, ..( Ils remplacent un nom, un GN ou un pronom et introduisent la proposition relative qui le complète.   Exemple  Je t'ai apporté le livre que tu m'as demandé.

-Pronoms numéraux cardinaux: deux, cent..     Exemple J'ai envoyé trois courriers, deux ne sont pas encore arrivés.

 -Pronoms indéfini : nul, nulle, pas un, pas une, aucun, aucune, rien, personne ( indiquent une quantité nulle) ;  tout, tous, chacun (indiquent la totalité)  ; quelqu'un, n'importe qui, n'importe quoi, n'importe lequel, quiconque  (indiquent la singularité); quelques-uns, quelques-unes, certains, certaines, plusieurs, la plupart, (indiquent la pluralité) ;   le même, la même, les mêmes, l'autre, les autres, tel, telle, tels, telles, autrui ( indiquent l'identité)  Exemple Personne ne m'écoute. / Tout va bien.

 5) LE VERBE

 *Les CONSTRUCTIONS du verbe:

-intransitive, lorsque le verbe n'a pas de complément   Exemple Depuis deux heures, il marche.

-transitive directe, lorsque le verbe a un complément COD , directement lié au verbe  Exemple Il attend les vacances.

-transitive indirecte, lorsque le verbe a un COI introduit par une préposition.  Exemple Il pense aux(à+les) vacances.

-attributive, lorsque un verbe d'état (être, sembler, devenir, paraître, avoir l'air..) instaure une relation entre un attribut et le sujet. Exemple Ce repas fut un régal.

 

*La MORPHOLOGIE du verbe (LES CATEGORIES, LA CONJUGAISON, L'ACCORD )

LES CATEGORIES du verbe

-définition Le verbe exprime une action ou un état. Exemple Il mange.(action)   Il semble content.(état)

-les catégories du verbe: a) les 3 groupes,  b) les temps (simples/ composés) /les modes personnels (indicatif, subjonctif, impératif) les modes impersonnels ( infinitif, participe, gérondif), / la personne/ le nombre  c)  la voix( active, passive, pronominale)

LA CONJUGAISON

a) Les groupes du verbe

-Les verbes se classent en trois groupes selon leur infinitif: 1er groupe : verbes en -er (chanter) sauf aller /    2e groupe : verbes en -ir (finir, finissons) / 3e groupe : verbes en -ir, -oir, -re (partir, voir, lire) Remarque Les verbes être et avoir n'appartiennent à aucun groupe . Ils peuvent être employés avec leur sens plein (Elle a un chien) ou comme auxiliaires dans un temps composé (Elle a mangé une pomme)

-Le verbe est composé d'un radical ( l'infinitif sans la terminaison :-er,  -ir, -re, -oir) et d'une terminaison qui indique la personne, le nombre, le mode et le temps  Exemple  Nous march-ons  Remarque.  Certains verbes ont plusieurs radicaux  Exemple    tenir, je  tiens, que je tienne

 

 b) Les temps simples et composés / Les modes/ la personne / le nombre

-Les temps simples: de l'indicatif, du subjonctif, de l'impératif / de l'infinitif, du participe et du gérondif

1) Les terminaisons du présent de l'indicatif:

pour les verbes du 1er groupe et quelques verbes du 3e groupe (couvrir, cueillir, offrir, souffrir) : -e, -es, -e/ -ons, -ez, -ont

pour les verbes du 2e groupe (bases fini- et finiss-) : -s, -s, -t / -ons, -ez, -ont

pour les verbes du 3e groupe : -s, -s, -t ou -d / -ons, -ez, -ont

2) Les terminaisons de l'imparfait de l'indicatif: -ais, -ais, -ait / -ions, -iez, -aient ( pour tous les groupes

3) Les terminaisons du passé simple de l'indicatif :

pour les verbes du 1er groupe et aller : -ai, -as, -a / -âmes, -âtes, -èrent

pour les verbes du 2e groupe et certains du 3e groupe (dire, voir, faire..) : -is, -is, -it, / -îmes, -îtes, -irent

pour "être et avoir" et quelques verbes du 3e groupe ( courir, savoir..) :  -us, -us, -ut, / -ûmes, -ûtes, -urent

pour les verbes "tenir, venir, et leurs compsés :  -ins, -ins, -int, /  -înmes, - întes, -inrent

4) Les terminaisons du futur de l'indicatif : -ai, -as, -a, / -ons, -ez, -ont . On ajoute ces terminaisons à l'infinitif du verbe.

5) Les terminaisons du conditionnel présent de l'indicatif : -ais, -ais, -ait, / -ions, - iez, -aient   On ajoute ces terminaisons à l'infinitif du verbe.

 

6) Les terminaisons du présent du subjonctif : - e, -es, -e, / -ions, - iez, -ent ( tous les verbe sauf "être et avoir" )

être:  que je sois, que tu sois, qu'il soit / que nous soyons, que vous soyez, qu'ils soient

avoir: que j'aie, que tu aies, qu'il ait, / que nous ayons, que vous ayez, qu'ils aient 

7) les terminaisons de l'imparfait du subjonctif : -asse, -asses, -ât /- assions, - assiez, - assent     Il se forme avec la même voyelle que celle du passé simple (a, i, u ) Exemple  Que je finisse , que tu finisses / que je lusse, que nous lussions /

ëtre : que je fusse, que tu fusses, qu'il fût

Avoir:  que j'eusse, que tu eusses, qu'il eût

8) les terminaisons du présent de l'impératif :

-pour les verbes du 1er groupe et quelques verbes du 3e groupe (offrir, cueillir ..)  : -e, -ons, -ez  ( mange, mangeons, mangez / offre, offrons, offrez)

-pour les verbes du 2e et 3e groupe : -s, -ons, -ez ( finis, finissons, finissez  / prends, prenons, prenez )

 -pour Avoir: aie, ayons, ayez  /  Etre : sois, soyons, soyez / Aller:  va, allons, allez /  Savoir: sache, sachons, sachez

9) L'infinitif présent ( chanter, finir) /   Le participe présent( finissant) /   le gérondif ( en finissant) /   Les participes passés ( chanté, fini, lu, écrit, mis)

 

-Les temps composés de l'indicatif, du subjonctif, de l'impératif / de l'infinitif, participe

Les temps composés sont formés de l'auxiliaire être ou avoir et du participe passé du verbe.

1) Le passé composé de l'indicatif est formé du présent de l'auxiliaire et du participe passé du verbe conjugué Exemple J'ai couru, je suis venu(e)

Le présent des auxiliaires: J'ai, tu as, il a, nous avons, vous avez, ils ont/  Je suis , tu es, il est , nous sommes, vous êtes, ils sont

2) Le plus que parfait de l'indicatif est formé de l'imparfait de l'auxiliaire et du participe passé du verbe conjugué  Exemple  j'avais couru / j'étais venu(e)

L'imparfait des auxiliaires: J'avais, tu avais, il avait, nous avions, vous aviez, ils avaient / J'étais, tu étais, il était, nous étions, vous étiez, ils étaient

3) Le passé antérieur de l'indicatif est formé du passé simple de l'auxiliaire et du participe passé du verbe conjugué  Exemple  Quand tu fus monté dans le train, il démarra.

Le passé simple des auxiliaires : je fus, tu fus, il fut, nous fûmes, vous fûtes, ils furent / j'eus, tu eus, il eut, nous eûmes, vous eûtes, ils eurent

4) Le futur antérieur de l'indicatif est formé du futur simple de l'auxiliaire être ou avoir et du participe passé du verbe conjugué Exemple Quand elle aura fini le souper , elle fera la vaisselle.

Le futur des verbes auxiliaires: j'aurai, tu auras, il aura, nous aurons, vous aurez, ils auront/ Je serai, tu seras, il sera, nous serons, vous serez, ils seront.

5) Le conditionnel passé de l'indicatif est formé du conditionnel présent de l'auxiliaire être ou avoir et du participe passé du verbe conjugué Exemple J'aurais voulu  être instituteur.

 

6) Le passé du subjonctif est formé du présent du subjonctif de l'auxiliaire être ou avoir et du participe du verbe conjugué: Exemple    Je viens de parcourir treize mille kilomètres / sans que le moteur ait toussé une fois.

Le présent du subjontif des auxiliaires: que j'aie, que tu aies, qu'il ait, que nous ayons, que vous ayez, qu'ils aient / Que je sois, que tu sois, qu'il soit, que nous soyons, que vous soyez, qu'ils soient

7) Le plus-que-parfait du subjonctif est formé de l'imparfait du subjonctif de l'auxiliaire être ou avoir et du participe passé du verbe conjugué.  Exemple  Il faudrait que j'eusse mis mes palmes avant de plonger.

L'imparfait du subjonctif des auxiliaires: que j'eusse, que tu eusses, qu'il eût, que nous eussions, que vous eussiez, qu'ils eussent / que je fusse, que tu fusses, qu'il fût , que nous fussions, que vous fussiez, qu'ils fussent

8) Le passé de l'imperatif est formé du présent de l'impératif de l'auxiliaire être ou avoir et du participe du verbe conjugué Exemple Soyez rentrés avant minuit!

9) L'infinitif passé (avoir lu, être sorti, être sortie, être sortis, être sorties ), Participe passé composé (ayant lu, étant parti/e, étant partis/es)

 

Règle On conjugue avec "avoir" la plupart des verbes transitifs (Il a fini ses devoirs) et intransitif ( Il a bien dormi) et  les verbes impersonnels ( Il a plu toute la nuit.)

On conjugue avec "être" les verbes:

- perfectifs qui expriment un mouvement ou un changement d'état : aller,tomber, arriver, entrer, sortir, rester, devenir(Il est sorti se promener.)

-les verbes pronominaux (Ils se sont battus comme des chiffoniers.)

- les verbes à la voix passive ( La souris a été mangée pas le chat.)

Remarque . Il existe aussi des verbes auxiliaires aspectuels, modaux et causatifs . Ils sont suivis de l'infinitif et ajoutent au verbe des indications aspectuelles, modales, de cause.

Les auxiliaires d'aspect saisissent le procès à différents stades de sa réalisation ( je vais chanter, je commence à chanter, je suis en train de chanter, je finis de chanter, je viens de chanter)

Les auxiliaires modaux : pouvoir (exprime la possibilité) , devoir (exprime l'obligation), paraître et sembler (permettent d'appréhender le procès d'un point de vue subjectif), vouloir (exprime la volonté) . Exemple  Il peut chanter. / Il doit travailler. / Il semble dormir. Elle veut partir.

Les auxiliaires causatifs : faire et laisser ( leur sujet est la cause du procès ) Exemple Il a fait construire une maison. / Daniel laisse jouer les enfants, dans la cour.

 

c) Les voix ou les formes du verbe  (active, passive et pronominale)

La voix ACTIVE : le sujet fait l'action sur un objet extérieur à lui Exemple Papa a préparé ce gâteau.

La voix PASSIVE : le sujet subit l'action  Exemple Ce gâteau a été préparé par mon père.

-Le passif n'existe que pour les verbes transitifs directs.

 -A la voix passive, le CA ( complément d'agent) complète le verbe. Il est introduit par les prépositions "de ou par" )  Exemple Mon balcon est recouvert de neige.

-Lors de la transformation passive, le sujet devient CA et le COD devient sujet. Exemple Le vent a déraciné un arbre.( actif) /   Un arbre a été déraciné par le vent. passif)

-Lorsqu'on passe du passif à l'actif le CA devient sujet. S'il n'y a pas de CA , on utilise comme sujet "on" Exemple Un immeuble a été construit.(passif)  / On a construit un immeuble.(actif)

La voix PRONOMINALE:

 -Le verbe pronominal est précédé par un pronom personnel réfléchi  à la même personne que son sujet.   Exemple    Pierre se lave. Il se lave . Tu te laves. A l'impératif : Lave-toi!  Ne te lave pas à l'eau froide!

-Les verbes pronominaux forment leurs temps composés avec l'auxiliaire "être". Exemple. Il s'est souvenu de notre rencontre.

-On distingue:

1) Les verbes essentiellement pronominaux sont les verbes qui n'existent qu'à la voix pronominale. Exemple : s'enfuir, s'absenter, s'emparer,  Remarque Le pronom complément (réfléchi) d'un verbe essentiellement pronominal ne s'analyse pas ( n'a pas de fonction) , fait corps avec le verbe, redouble le sujet.

*Certains verbes( se plier, se tromper , s'apercevoir.) ont à la forme pronominale un sens différent de celui du verbe actif.  Exemple  se plier (à une volonté) / plier (un drap) ; se tromper (d'étage) / tromper quelqu'un . Apercevoir quelque chose dénote la perception directe d'un objet, alors que s'apercevoir de quelque chose s'interprète comme une prise de conscience qui modifie l'état psychologique du sujet( le procès est intériorisé).  Remarque Ces verbes sont considérés comme des verbes essentiellement pronominaux.

2) Les verbes pronominaux de sens réfléchi:

-Dans ces verbes le sujet agit sur lui-même . Exemple  Dans Paul s'admire., le sujet est à la fois la source et le but du procès, contrairement à Paul l'admire où l'admirateur et l'admiré sont deux personnes distinctes. 

3) Les verbes pronominaux de sens réciproque:

-Dans ces verbes les sujets agissent les uns sur les autres. Exemple Ils se serrent la main.

4) Les verbes pronominaux de sens passif :

- Dans ces verbes le sujet subit l'action comme à la forme passive. Exemple Ce modèle ne se fabrique plus . (ce modèle n'est plus fabriqué)

Remarque Pour de nombreux verbes transitifs( promener, endormir, réveiller, coucher, lever) , la forme pronominale constitue une sorte de correspondant intransitif . Exemple Il promène son chien / Il se promène. Le procès est confiné dans la sphère du sujet Il y a une sorte de fusion entre le sujet et le COD.

Remarque Les verbes défectifs (présentent une conjugaison incomplète):

On distingue:

-Les verbes impersonnels qui ne s'emploient qu'à la 3e personne du singulier : il pleut, il neige, il faut, .il y a, il arrive que   Exemple Il manque trois élèves. "Il" ne désigne personne; c'est le sujet grammatical.  Le sujet réel est "trois élèves".

-Autres verbes défectifs qui ne s'emploient qu'à certains temps sont:  choir, clore, faillir, gésir, ouïr, paître, quérir, seoir

 

L'ACCORD

Le verbe s'accorde en personne et en nombre avec le sujet.

L'accord du participe passé: règle générale:

-Le participe passé employé comme adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom auquel il se rapporte  Exemple On se souviendra toujours des poésies apprises au collège.

-Le participe passé des verbes conjugués avec l'auxiliaire "être" s'accorde en genre et nombre avec le sujet  Exemple Ma soeur est arrivée.

- Le participe passé des verbes conjugués avec l'auxiliaire "avoir" s'accorde en genre et nombre avec le COD placé avant le verbe. Exemple  Dis-moi les films que tu as vus.

L'accord du participe passé des verbes pronominaux :

- Remarque Les verbes pronominaux se conjuguent avec le verbe "être" aux temps composés. Mais la majorité de ces verbes correspondent aussi à des participes passés construits avec "avoir"lorsque leur complément n'est pas un pronom réfléchi. Exemple "Elles se sont peignées"  peut dériver de  "Elles s'ont peignées"  par analogie avec "Elles les ont peignées."Dans cette hypothèse, l'accord du participe avec le sujet est en même temps un accord avec le pronom objet direct coréférent au sujet.

-Le participe passé des verbes essentiellement pronominaux et pronominaux de sens passif s'acorde avec le sujet Exemple La chatte s'est enfuie. / La branche s'est cassée.

-Le participe des verbes pronominaux de sens réfléchi et de sens réciproque s'accordent avec le COD placé avant le participe Exemple 1° Elle s'est lavée.   -Elle a lavé qui? Elle-même (s')  Le COD est placé avant le participe, donc accord ( feminin singulier: lavée) Exemple 2° Elle a lavé les mains. -Elle a lavé quoi? Les mains  Le COD (les mains) est placé après le verbe, donc  le participe passé reste invariable.

Exemple 3° Elles se sont vues. Elles ont vu qui?  Elles-mêmes( se) ( "se" COD) Donc: accord   / Elles se sont parlé.  Elles ont parlé à qui ? A elles-mêmes (se) ( "se" COI) Donc : pas d'accord

 

* La SEMANTIQUE( sens) du verbe

*MODE, TEMPS, ASPECT

Les modes expriment l'attitude du sujet parlant à l'égard de son énoncé; ils manifestent différentes manières d'envisager le procès. Ainsi, l'indicatif  présente le procès dans sa réalité (Il est venu) :; le subjonctif le présente dans sa virtualité (qu'il vienne) ; l'impératif le présente sous la forme d'un ordre ou conseil (Venez)

On distingue:

-les modes personnels: l'indicatif, le subjonctif, l'impératif . L'indicatif possède le système temporel le plus complet.

-les modes impersonnels: infinitif, participe, gérondif. L'infinitif possède des propriétés du substantif, le participe se rapproche de l'adjectif et le gérondif s'approche de l'adverbe.

*Les temps du verbe

La chronologie traditionnelle distingue trois époques: le passé, le présent et l'avenir. On les définit aujourd'hui du point de vue énonciatif.

Le moment où le locuteur parle constitue l'origine du procès (T°). On l'appelle le point d'énonciation. Un certain  moment T'  du procès est appelé le point de l'événement.

Si T° coïncide avec T' le procès est placé dans le présent. Si T' est situé avant T° , le procès est localisé dans le passé. Si T' est situé après T°, le procès est localisé dans l'avenir.

*L'aspect verbal

Le procès exprimé par le verbe peut être envisagé de deux manières:

- Le temps: d'un point de vue externe, le procès est situé chronologiquement dans le passé, le présent ou l'avenir selon le rapport entre les deux repères temporels (T° et T')

- L'aspect :d'un point de vue interne , le procès implique en lui-même du temps, une durée plus ou moins longue pour se dérouler et se réaliser. On peut concevoir ce déroulement interne de façon globale ou dans ses phases successives ( de son début à sa fin) . Exemple Le passé simple dans " Il voyagea" présente globalement le procès passé /  Dans " Il se mit à voyager" , le semi-auxiliaire "se mettre" saisit le procès passé à son début.

Les oppositions aspectuelles sont:

-Accompli /inaccompli

L'aspect accompli envisage le procès comme étant réalisé, achevé (Il a voyagé). L'aspect inaccompli saisit le procès en cours de déroulement (Il mangeait) . L'opposition accompli/ inaccompli correspond, à tous les modes,  à l'opposition temps composés/ temps simples.

Remarque Cependant, les temps composés n'expriment pas seulement l'aspect accompli. Ainsi dans la phrase complexe comportant une subordonnée de temps, elles peuvent exprimer l'antériorité: (Quand il avait déjeuné, il sortait promener son chien.) Il y a ici un mélange de valeur aspectuelle d'accompli et d'une valeur temporelle d'antériorité.

-Perfectif/Imperfectif

L'aspect perfectif envisage le terme du procès: l'aspect imperfectif envisage le procès dans son déroulement. Les verbes manifestent ces deux aspects par leur sens propre. Exemple Entrer, sortir, ouvrir, fermer, mourir, naître, sont perfectibles et inversement, aimer, regarder, parler, marcher, manger,  travailler, nager, courir sont imperfectibles. Remarque Certains verbes peuvent être perfectifs ou imperfectifs selon leur contexte . Exemple Le verbe "manger" est imperfectif dans "Je mangeais" et perfectif dans " Je mangeais une pomme".

-Sécant / Non-sécant

On distingue deux manières de percevoir le déroulement d'un procès. Avec l'aspect sécant, le procès est envisagé sans limites; il est perçu de l'intérieur et découpé en deux parties: une partie réelle et une partie virtuelle. L'aspect non-sécant est saisi globalement, de l'extérieur, et enfermé dans des limites.

Exemple. Le passé simple manifeste l'aspect non-sécant dans : (La marquise sortit à cinq heures.) L'imparfait de l'indicatif exprime l'aspect sécant dans : (Julie lisait). L'opposition Sécant/ non-sécant s'articule respectivement avec l'opposition Imperfectible / perfectible.

-Inchoatif / Terminatif

L'inchoatif saisit le procès immédiatement à son début ( se mettre à, commencer à...) , alors que le terminatif le saisit juste avant sa limite finale( Cesser de, terminer de..)

-Semelfactif / Itératif

Un procès peut être unique (semel "une fois" en latin) ou se répéter un certain nombre de fois (itératif). Certains verbes contiennent dans leur sens l'idée d'une répétition (radoter, répéter, sautiller..). Mais ce sont surtout  les compléments circonstanciels de temps qui servent à indiquer l'aspect itératif. Exemple Elle va au théâtre / souvent/ parfois/ tous les mois/ une fois par an..

-Aspect progressif

Un semi-auxiliaire peut souligner, avec les verbes imperfectifs, le développement progressif de l'action, à la fois continu et par degrés. Exemple Le mal va croissant. / Il est en train de jardiner.

 

*L' EMPLOI des modes et les valeurs des temps du verbe

Les modes personnels : indicatif, subjonctif, impératif

L'INDICATIF: emploi et valeurs

-Le mode indicatif s'emploie pour une action certaine, située dans le temps( passé, présent ou futur) Exemple L'année dernière j'étais en 6e, cette année je suis en 5e , l'année prochaine je serai en 4e.

-Les valeurs du présent de l'indicatif : actualité( Je monte dans le train.) , futur proche( Je pars ce soir.) , passé proche (Il arrive juste.), habitude (Il court le dimanche.), description( Tout est inondé.), narration (Il pleuvait, tout à coup le soleil paraît.) vérité générale (Le soleil se lève à l'est.), ordre (Tu te dépêches.), condition (Si tu veux, je viens.).

-les valeurs de l'imparfait de l'indicatif (qui marque l' arrière-plan du récit): description (La neige recouvrait la vallée.), action d'une durée indéterminée (Nous t'attendions depuis une heure.), Habitude, répétition (Chaque matin, il prenait le bus.).

-Les valeurs du passé simple de l'indicatif:  action du premier plan( Paul entra enfin.), action d'une durée déterminée (Ils restèrent un mois.), actions uniques qui se succèdent (Elle s'enferma chez elle et dormit.)

- Les valeurs du futur simple de l'indicatif  : action certaine à venir (Nous arriverons, avant vous.),  ordre ou conseil (vous vous couvrirez bien. / Tu ne t'attarderas pas.), Promesse ou supposition (Je ne rentrerai pas après minuit. / Il neigera ce week-end.), action soumise à une condition (Si tu ne viens pas, elle sera triste.).

-Les valeurs du passé composé de l'indicatif: action achevée proche du présent (J' ai changé mon téléphone.), action antérieure à une action au présent (Je sors dès que le jour s'est levé.) , condition (Si j' ai bien compris , tu t'en vas.)

-Les valeurs du plus-que-parfait de l'indicatif: action achevée dans le passé (Ils avaient tout dévoré.), action antérieure à une action au passé (Tu m'as dit qu'il était parti.),  condition qui ne s'est pas réalisée, après "si" (Si j' avais su, j'aurais mieux travaillé.).

-Les valeurs du passé antérieur de l'indicatif : action ponctuelle achevée dans le passé ( Elle eut vite fini ses courses.),  action antérieure à une action au passé simple (Quand il eut vu Leila, il resta avec elle.).

-Les valeurs du futur antérieur de l'indicatif: action future antérieure à une action future (Tu me feras signe quand tu seras arrivé.), supposition (Elle aura pris la mauvaise route.).

-les valeurs du conditionnel : fait incertain (L'avion décollerait à 8h.);    futur dans le passé après un verbe au passé (Je croyais qu'il viendrait.)   demande polie  (Voudrais-tu me passer le sel?);   fait imaginaire (Je partirais sur Mars );    action soumise à une condition ( S'il faisait beau, j'  irais me baigner.),

 

LE SUBJONCTIF: emploi et valeurs

*Le mode subjonctif s'emploie :

-dans une proposition indépendante pour exprimer : l'ordre (Qu'il parte!);   le souhait( Pouvu qu'elle vienne.);   la défense (Qu'elle ne réponde pas.)

-dans une subordonnée conjonctive introduite par "que" pour compléter a) un verbe exprimant un ordre, un souhait, un sentiment ( Je veux que tu sois là.) ; b) un verbe impersonnel exprimant le doute, la nécessité, la possibilité (Il faut que tu termines ton devoir .);   c) un verbe de déclaration ou opinion à la forme négative ou interrogative (Je ne pense pas qu'il puisse réussir.) 

-dans une subordonnée relative pour exprimer une intention ou but ( Nous cherchons une maison qui puisse accueillir notre nombreuse famille.);  ou après un superlatif ( C'est le plus bel endroit que je connaisse.)

-dans une subordonnée circonstancielle introduite par afin que, de crainte que, sans que, avant que, jusqu'à ce que, bien que, quoique (Appelle -moi afin que j' aie de tes nouvelles.)

L'IMPERATIF

-Les valeurs de l'impératif sont: ordre (Pars vite!), Conseil, invitation (Soutiens-moi.), Défense (Ne criez pas.).

 

*Les modes impersonnels : infinitif, participe, gérondif

L'INFINITIF ( valeurs et fonctions)

- infinitif, comme centre verbal d'une phrase, a les valeurs suivantes : ordre, défense (Ne pas fumer!);   indignation (Moi, lui parler?);  délibérations dans des interrogations directes ou indirectes (Que dire? / Je ne sais pas quoi en penser.)

-infinitif, peut être le  centre d'un groupe ayant une fonction nominale: de sujet, attribut du sujet, complément du verbe, de nom ou d'adjectif  (Rire est important. / J'aime rire . / Il est temps de partir.)

LE PARTICIPE  présent ou passé ( valeurs et fonctions)

-Les participes passé et présent sont des formes adjectivales du verbe.

-le participe, comme adjectif a les mêmes fonctions qu'un adjectif: d'épithète, attribut de sujet, d'apposition ( J'ai une veste déchirée. /    Des éclairs éblouissants illuminent le ciel.)

-le participe comme verbe  a) permet de former des temps composés (Il sont venus. / Elle a vu la mer.) , b) est le noyau d'une proposition participiale exprimant la cause ou le temps ( La mer étant calme, nous nageons.)

Distinguer le participe présent et l'adjectif verbal :

- le participe présent peut être mis à la forme négative (Ils sont venus, ne croyant pas te voir.) , peut être parfois remplacé par un gérondif ( Ils sont venus, en croyant te voir.)

-l'adjectif verbal peut être remplacé par un autre adjectif ( Ces enfants sont obéissants=gentils); il peut parfois être précédé de "très" ( Ces enfants sont très obéissants.)

-Le participe présent et l'adjectif verbal ont la même forme ,excepté quelques verbes ( en -guer , naviguant (participe.p) /navigant (adj.v.) ; en -quer , convainquant / convaincant ; en -ger (negligeant/ négligent )

 

LE GERONDIF : En + participe présent

- Le gérondif est une forme concurrente du participe présent; il s'en distingue par la préposition "en". Aussi il se rapproche plus de l'adverbe que de l'adjectif ( Il est parti en courant/vite.)

 

Les classes grammaticales invariables: les prépositions, les conjonctions, les adverbes et les interjections.

 

LES PREPOSITIONS:

-introduisent un groupe prépositionnel Exemple Il va à l'école. (GN prépositionnel)  / Je lui ai interdit de sortir.(groupe infinitif prépositionnel)

-les prépositions principales sont: à, de, dans, en, sur, près de, à côté de, avec, chez, par, avant, dès,

LES CONJONCTIONS DE COORDINATION:

-relient deux mots ou deux groupes de mots de même classe grammaticale et de même fonction Exemple  Il est doux et gentil. (relie deux adjectifs) / Je rentre et je resors. (relis deux propositions indépendantes)

- les conjonctions de coordination sont: mais, ou, et, donc, or, ni, car

LES CONJONCTIONS DE SUBORDINATION :

- introduisent une proposition subordonnée conjonctive Exemple Elle a sauté de joie / quand elle m'a vu. (introduit une subordonnée conjonctive circonstantielle de temps)

-quelques conjonctions de subordination : que, quand, lorsque, pour que, avant que, bien que, parce que, puisque , comme,

Remarque  QUE peut être a)  conjonction (Je veux que tu vienne!) b) Adverbe (Que c'est beau! )  c) pronom interrogatif (Que veux-tu?)  d) pronom relatif ( Voici le livre que j'ai acheté.)

LES ADVERBES:

 -L'adverbe modifie le sens d'un verbe (manger vite), d'un adverbe (trop tard ),  d'un adjectif (très beau),  phrase (Au dehors, la neige tombe.)

-certains adverbes servent à interroger ou à exclamer Exemple   sont-ils allés? / Comme elle est belle!

-catégories d'adverbes : a)  de lieu (ici, là, en haut, ); b)  de temps (hier, demain, souvent, maintenant, toujours..);  c) de manière (vite, lentement,..);  d)  d'intensité( très, peu, trop);  e)  d'interrogation (combien, quand, pourquoi..);  f) de négation (ne..pas, ne..plus, ne ..jamais..);  g) de liaison (d'abord, puis, ensuite, enfin, en effet..)

Les adverbes en -ment :

- formation des adverbes en -ment:  féminin ou masculin de l'adjectif +ment ( heureusement, profondément,/  aisément, vraiment, crûment)

-les adjectifs en -ent ou -ant donnent des adverbes en -emment /- amment ( méchant/méchamment; patient/ patiemment )

- on ne peut pas former des adverbes sur tous les adjectifs  Exemple ( content , charmant, menteur,..)

Remarque  Certains adjectifs sont utilisés comme adverbes; ils modifient le sens d'un adjectif ou d'un verbe Exemple Sa fenêtre est haut placée. / Il parle fort.

LES INTERJECTIONS :

-traduisent l'émotion du locuteur Exemples : oh!; ah; hélas; bravo; enfin!...

 

ANALYSE GRAMMATICALE :

- consiste à identifier la nature et la fonction des mots et des groupes des mots qui constituent la phrase/

Exemple De sourds craquements se mêlaient aux pétillements de brasier.

*Premier niveau d'analyse

Sujet : De sourds craquements exprimé par un GN dont le noyau est "craquements"

Groupe verbal : Verbe (se mêlaient) +CO (aux pétillements de brasier) exprimé par un Gprep. (à+GN=pétillements de brasier)

*Deuxième niveau d'analyse( des expansions de nom)

-sourds: épithète( adjectif)  du nom "craquements"

-de brasier : complément du nom "pétillements".  Il s'exprime par un nom (brasier)

 

Sources:

-Martin Riegel, Grammaire méthodique du français

-COLIBRIS Français 6e éd. 2016, livre unique, Hatier

-COLIBRIS Français 5e éd. 2016, livre unique, Hatier

-COLIBRIS Français 4e éd. 2016, livre unique , Hatier

-COLIBRIS Français 3e éd. 2016, livre unique, Hatie

-BLED, 5e,/4e/3e , Cours supérieur, Hachette, Education, 1998

Apprenez bien ce cours et faites les exercices proposés dans ces manuels.

-

 

 

-

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Interlude de littérature
  • Les sujets abordés seront: l'étude de la langue ( grammaire, vocabulaire) / la lecture ( récit, théâtre, poésie, argumentation) expression écrite/histoire/ histoire des arts/ culture générale( anatomie, religions, philosophie, nature),à propos de moi
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Interlude de littérature
Publicité