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Interlude de littérature
26 août 2021

Le roman d'aventure : repères historiques, caractéristiques , les incontournables de ce genre!

 

aventure

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a des êtres humains qui nous marquent par leur vie extraordinaire.

C'est le cas de l'autrice américaine Helen Keller(1880-1968), pour qui "la vie est une aventure audacieuse ou elle n'est rien!" En effet, aveugle et sourde dès l'age de 2 ans, Helen a appris à communiquer et puis,  a mené une vie publique illustre. Pour elle " les meilleures et les plus belles choses du monde ne peuvent être vues, ni touchées... mais sont resenties dans le coeur"

 

Le roman d'aventure est un roman populaire. La littérature de diffusion populaire recouvre des oeuvres d'une grande variété: romans policiers, d'aventure, historiques, régionaux, d'amour....

Le point commun est de présenter une histoire selon une chronologie simple, avec des personnages bien identifiés, des archétypes, et où l'intrigue prime sur les considérations de style.

Les oeuvres d'Alexandre Dumas(roman historique), Georges Simenon (roman policier), Jules Vernes (roman d'aventure) sont classées parmi les plus grandes réussites du roman populaire, au regard de leur postérité.

 

Le roman d'aventure

Etymologie:  Aventure vient du latin adventura "ce qui doit arriver". D'où le sens  en encien français de" destin".Ce sens vieilli s'emploie encore aujourd'hui dans l'expression "dire la bonne aventure"predire ce qui doit arriver à qulqu'un. Exemple Les gitanes disent la bonne aventure.

Le mot "aventure" prend très tot le sens "d'événement inatendu, surprenant".  Exemple  Hier, il m'est arrivé une fâcheuse aventure: ma voiture est tombé en panne au milieu d'un long chemin, dans une campagne déserte.

Le mot aventure a aussi un sens littéraire "d'entreprise hasardeuse" ( un voyage dangereux, l'exploration des terres inconnues). Exemple Ce jeune explorateur a le goût de l'aventure.

Aventurier, ière : 1) personne qui va à l'aventure au hasard 2) personne qui recherche l'aventure, les entreprises risquées, qui s'engage dans des expéditions lointaines , en quête de gloire , de découverte , plutôt que de profit

 

Définition:    Un roman d'aventure est un récit où l'on trouve de l'action et du suspense. Le héros est confronté à des situations dangereuses ou effrayantes et tente de s'en sortir en passant par de nombreuses péripéties.

I) Repères historiques du roman d'aventure

En tout homme sommeille un aventurier prêt à affronter les péripéties offertes par les hasards de la vie.

C'est pour cela que le thème de l'aventure se trouve dejà dans les textes de l'Antiquité comme L'Epopée de Gilgamesh, L'Iliade et l'Odyssée d'Homère.

En France, le roman d'aventure est l'héritier des romans de chevalerie du Moyen Age, dont l'auteur emblématique est Chrétien de Troyes. Inspiré par les légendes celtes et anglo-saxonnes autour du roi Arthur, il écrit des romans où le voyage, l'aventure, les risques encourus sont les ingrédients indispensables du suspense( Yvain ou le Chevalier au lion, Lancelot ou le Chevalier de la charette, Perceval ou le Conte du Graal).

Au XVI siècle, les lecteurs bourgeois influencent l'évolution du roman vers des récits s'inscrivant dans un contexte moins virtuel, comme ceux de Bocccace, Rabelais( Gargantua et Pantagruel).

Au XVIII siècle, des romans plus réalistes se multiplent avec la littérature de colportage et le développement du roman picaresque espagnol ( un des chefs d'oeuvre : La vie de Lazarillo de Tormes) .

Au début du XIX siècle, bien que méprisé par les classes éduqués, le roman d'aventure gagne un lectorat croissant. Aussi, dans les années 1840, apparaît le roman feuilleton qui tient en haleine le lecteur par le fameux "à suivre". Ces romans feuilleton connaitront leur moment de gloire avec Alexandre Dumas le père (Le comte de Monte Cristo), Eugène Sue ( Les mystères de Paris).

Les transformations du XIX siècle nourriront le roman d'aventure qui prendra en compte le développement des villes ( Les mystères de Paris d'Eugène Sue), les progrès technologiques et scientifiques qu'illustrent les nombreuses oeuvres de Jules, Verne ( Le tout du monde en 80 jours, Voyage au centre de la Terre). La motorisation des transports (le train, l'automobile, l'avion) fera rêver les lecteurs pendant que la nostalgie d'un monde d'avant le progrès, accompagnera les aventures de Tarzan imaginées par Edgar Rice Burroughs ou les exploits de marins traditionnels ( Fortune carrée de Kessel).

A côté de la modernité, un autre facteur de sucès du roman d'aventure, est le goût de l'ailleurs, de l'exotisme, entretenu par les récits de voyange et les biographies des explorateurs. L'exploration et l'occupation de nouvelles régions du monde trouvent leur écho dans le roman d'aventure avec Pierre Loti, Kipling, Fenimore Cooper (Le dernier des Mohicans), Kack London...

Enfin, le roman d'aventure lié à ce contexte de modernité, a connu un âge d'or au XIX et au XX siècles, avant d'être concurrencé par le cinéma populaire, les BD, les séries télévisées et aujourd'hui les jeux vidéo où le joueur dépassant l'identification aux personnages a l'illusion de vivre l'aventure lui-même.

II Les caractéristiques du roman d'aventure

1) Le roman d'aventure a très souvent pour décot des paysages lointains et sauvages: les étendues du Grand Nord, le désert, la savane africaine...

2) Le roman d'aventure est un roman d'action. L'action y occupe une place principale. Les personnages placés dans des situations extraordinaires sont précipités de péril en péril: ils affrontent monstres, bandits, environnements hostiles, catastrophes naturelles.

3) Le roman d'aventure peut être un roman d'initiation. Le héros du roman d'aventure est hors du commun par ses qualités: courage, générosité, curiosité, intelligence, humanisme (se met au service des plus faibles).. mais aussi, par sa position sociale. Il est parfois un orphelin, un misérable pour qui la vie quotidienne devient une source perpétuelle d'aventures. Le héros doit ainsi faire ses preuves dans un monde inconnu et inquétant et ses aventures constituent un apprentissage de la vie adulte. Le roman d'aventure est alors un roman d'apprentissage.

III. Les incontournables

1) Jack London, L'Appel sauvage

London (1876-1916) est un romancier américain. Sa jeunesse sut difficile: il a dû apprendre t^t la survie, la loi du plus fort et exercer plusieurs métiers: marin, checheur d'or, ouvrier, "vagabond". Malgré cela , il a réussi son rêve: devenir écrivain. Il peint magnifiquement le parcours épineux de sa vie , dans son roman autobiographique Martin Eden.

L'Appel sauvage (1903) est un récit d'aventure dont l'action est située au Grand Nord canadien, comprenant les trois territoires canadiens: le Yucon, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. London s'y inspire , de sa propre vie. Il a participé à la Ruée vers l'or dans le Grand Nord canadien.

Il faut savoir qu'en 1897, on a découvert de l'or dans la rivière Klondike qui traverse Yucon, territoire du Grand Nord. Cette découverte a provoqué un afflux de 30 000 personnes vers ce lieu. On a appelé ce déplacement des gens: la Ruée vers l'or.

L'Appel sauvage est une l'histoire d'un chien de traineau , Buck qui accompagne les hommes dans la Ruée vers l'or. C'est un chien grand et fort qui vit au sein d'un foyer tranquille en Californie. Mais c'est l'époque de la ruée vers l'or et les gros chiens comme lui sont recherchés. Enlevé de la maison du juge Miller et vendu, Buck se retrouve au Grand Nord où il connaît la rude condition d'un chien de traîneau. Pour Buck la vie devient une lutte incessante. En butte à la cruauté des hommes et à la rivalité de ses congénères, il subira un apprentissage implacable, effectuera des courses harrassantes, livrera de terribles combats de chiens. Et pourtant, dans cet environnement où domine la violence et la férocité, il vivra aussi un compagnonnage quasi mystique avec son dernier maître. Ce n'est qu'à la mort de celui-ci, tué par des Indiens, qu'il cédera définitivement à l'appel de l'instinct et rejoindra ses frères sauvages, les loups.

 

  Exercice1 Une fois la lecture de ce livre finie, imaginons une courte lettre qu'un de ces aventuriers enverrait à sa femme pour lui raconter son voyage.

Le Gand Nord, le 2 décembre, 20.

Ma chère Marie.

L'expédition à laquelle je participe est tout à fait extraordinaire. Nous foulons cette terre gélée du Grand Nord depuis plusieurs mois maintenant. Ainsi nous traversons en radeaux des lacs bleus de montagne; nous remontons et descendons des rivières inconnues, nous errons dans la vaste étendue dont nulle main n'a encore tracé la carte.

Puis nous frissonons au soleil de minuit sur les hautes cimes, à la limite des neiges éternelles et nous redescendons dans les chaudes vallées. Depuis quelques jours, nous suivons les traces à demi effacées d'une voie qui semble aboutir à la cabane perdue, près d'un gisement d'or.

L'espoir de la retrouver nous pousse à poursuivre notre chemin bien que nous rencontrerions de nombreuses difficultés: le gibier est difficile à trouver: la météo n'est pas favorable à cause de violents orages, des tourments de neige, des vents cinglants; les vallées sont infestées de moustiques.

Avec affection, Jean

PS. Tu sais bien qu'on n'a rien , sans rien! On n'obtient rien, sans sacrifices.

2) Jules Verne, Cinq semaines en ballon (1863)

Jules Verne conjugue l'esprit d'aventure avec le goût pour la science. Il écrit des romans d'aventures qui emmènent le héros et le lecteur aux limites des mondes connus: sous la terre, sous la mer, dans l'espace...

Dans Cinq semaines en ballon, Jules Verne fait vivre à son héros, le docteur Samuel Fergusson, une extraordinaire aventure depuis Zanzibar sur la côte de l'océan Indien, survolant le lac Victoria, le lac Thad...jusqu'au Senegal sur la côte de l'océan Atlantique. Il voyage dans une montgolfière nommée Victoria. Il a inventé un mécanisme qui, en éliminant la nécessité de libérer du gaz ou de jeter du lest pour contrôler son altitude, permet d'effectuer de très longs trajets, en toute autonomie.

Tenter de traverser l'Afrique d'est en ouest, à bord d'une fragile nacelle livrée à tous les caprices des vents,  c'était au temps de Jules Verne une entreprise d'une audace incroyable. Les cinq semaines qu'il faudra au docteur Fergusson et ses compagnons pour y parvenir, seront pleines d'imprévu et de péripéties.

Par endroits, ils ont sous leurs yeux une nature enchanteresse: "Des collines encore peu élevées endulaient à l'horizon: leur profil estompé par la brume , se dessinait vaguement; la monotonie disparaissait. Une heure plus tard, un lac moyen s'étendait sous leurs regards, avec un amphithéâtre de collines qui n'avaient pas encore le droit de s'appeler montagnes; là serpentaient des vallées nombreuses et fécondes, et leurs inextricable fouillis d'arbre des plus variés.

La faune de ce pays en valait la flore. Le boeuf savage se vautrait dans une herbe épaisse sous laquelle il disparaissait tout entier; des éléphants gris, noirs ou jaunes, de la plus grande taille, passaient comme une trombe au milieu des forêts, brisant, saccageant, marquant leur passage par une dévastation; sur le versant boisé des collines suintaient des cascades et des cours d'eau entrainés vers le nord; là, les hippopotames se bagnaient , à grand bruit."

Dans d'autres lieux, la nature est spectaculaire, mais dangereuse. Ainsi, un jour "le Victoria se trouvait en pleine montagne; devant lui, un cratère embrasé déverssait des torrents de lave en fusion et projetait des quartiers de rochers, à une grande élevation: il y avait des coulées de feu liquide qui retombaient en cascade éblouissantes."

Plus tard, le docteur et Dick assistent à un terrible spectacle: "Au milieu du tourbillon, brisée , rompue, renverssée, une caravane entière disparaissait sous l'avalanche de sable; les chameaux pêle-mêle, poussaient de gémissements sourds et lamentables; des cris, des hurlements sortaient de ce brouillard étouffant. Et le mugissement de la tempête dominait cette scène de destruction. Bientôt, le sable s'accumula en masses compactes et là, où naguère s'étendait la plaine unie, s'élevait une colline, agitée, tombe immense d'une caravane engloutie."

Et puis c'est la découverte du désert. " Le désert se faisait peu à peu. Plus un village, pas même une réunion de quelques huttes. La végétation se retirait. A peine quelques plantes rabougries, un commencement de sables blanchâtres. Et, l'on sentait que bientôt une immensité de sable s'emparerait de cette région désolée. Le sol se déprimait de mille en mille. Les herbes éparses remplaçaient les beaux arbres de l'est, quelques bandes de verdure altérée luttaient encore contre l'envahissement des sables; les grandes roches tombées des sommets lointains, écrasées dans leur chute s'éparpillaient en cailloux aigus, qui bientôt se fairaient sable grossier, puis poussière impalpable."

Un beau jour, ils se trouvent en plein désert, avec peu d'eau et ne pouvant pas avancer car il n'y avait pas du vent: " La soif mais aussi la contemplation incessante du désert, fatiguait l'esprit; il n'y avait pas un accident de terrain, pas un monticule de sable, pas un caillou pour arrêter le regard. Ainsi les malheureux, privés d'eau sous cette température de 48° commencèrent à ressentir des symptomes d'hallucination. "

Enfin, le simoun (vent violent) se met à souffler. Le Victoria monte rapidement, avance. Quand la tempête s'arrête, Victoria plane au-dessus d'une oasis. Ils sont sauvés. Mais d'autres aventures les attendent encore.

Vocabulaire

*aérostate vient du grec "aer" (air) et "statos" (qui se tient) et c'est un appareil se maintenant en air grâce à un gaz plus léger que l'air ambiant.

*la montgolfière est un aérostate qui se maintient en air, en chauffant l'air par un foyer situé sous l'appareil.

Repères culturels

Nous savons que le pôle Nord est encerclé par l'océan Arctique, recouvert en grande partie par la banquise (amas de glaces) avec des variations saisonières. En son centre la banquise mesure jusqu'à 4 mètres d'épaisseur.

L'extension de la banquise est maximale au cours de l'hiver et minimale au cours de l'été, sans jamais disparaître. Sa superficie et son épaisseur diminuent en raison du changement climatique. Soumise à des forts courants marins, la banquise arctique se déplace et se déforme constamment, entraînant à la dérive les icebergs (masse de glace détachée de la banquise) et les navires qu'elle aurait pu piéger.

Exercice2 Après avoir lu ce roman, imaginons cette aventure dans un désert glacé du pôle Nord. Racontons la découverte de ce désert par Fergusson et son équipage.

Soudain, l'intrépide explorateur Fergusson annonça à ses compagnons que la traversée du pôle Nord commençait vraiment. Jusque là, ils avaient suivi les traces de leurs devanciers mais ils allaient se lancer, maintenant, dans l'inconnu total.

Il ne semblait pas qu'un groupe d'hommes eût jamais affronté cette région polaire déserte; ils auraient laissé des traces visibles de campement, des ossements. Mais rien! Et, l'on sentait que bientôt, une immensité de glace s'emparerait de cette contrée.

Quelques bandes de verdure luttaient encore contre l'envahissement des glaces, et puis les voilà en plein désert polaire. Il faisait froid, il n'y avait pas de vent et la montgolfière ne pouvait pas avancer. Et puis la contemplation incessante de cette étendue blanche de glace fatiguait l'esprit; il n'y avait pas un accident de terrain, pas un caillou pour arrêter le regard. Enfin, du vent! Alors de vifs hourras retentirent.

3) Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard (1958).

Joseph Kessel est un auteur, un journaliste et un aventurier français. Ses romans sont marqués par ce qu'il a vécu: il a pris part à la guerre d'Espagne, il a participé à la Resistance pendant la Deuxième guerre mondiale, il a visité une réserve animalière en Kenya..

L'histoire du Lion qui relate l'amitié entre une fillette Patricia et un lion King, se déroule dans un Parc royal de Kenya. Elle est racontée par un narrateur personnage, en visite dans la réserve.

Le narrateur, flânant dans la réserve, fait connaissance avec Patricia, la fille de l'administrateur de ce terrain. Elle a 12 ans et elle est amie du lion King qu'elle avait recueilli tout petit et élevé. Devenu adulte King fut rendu à la vie sauvage. Mais Patricia et King, très attachés l'un à l'autre, se retrouvent chaque jour, dans un lieu, pour s'amuser ensemble.

D'autre part, un tribu de Massaï s'installe dans la réserve et un jeune massaï tombe sous le charme de Patricia. Il veut l'épouser mais il n'a pas encore accompli le rite ancestral du passage à l'âge adulte qui prescrivait de tuer un lion (bien que cela soit interdit dans la réserve).

Bravant l'interdit, armé d'un sagaie, le jeune combat King mais l'animal le blesse mortellement. Le père de Patricia, arrivé sur le lieu du drame, tue le lion. Bouleversée, Patricia décide de quitter la réserve en compagnie du narrateur et d'entrer dans un pensionat à Naïrobi.

Exercice3. Imaginons une scène d'amitié avec un animal.

Cette nuit j'ai eu un drôle de rêve. Il faisait beau et je jouais, dans un parc, avec un énorme chien qui m'arrivait jusqu'à la taille. Il avait une carrure imposante, la robe rouge et blanc, la tête massive et large, des yeux expressifs, le regard doux. C'était un Saint Bernard. Je lui jetais un batôn au plus loin que je pouvais et, il allait le chercher. Lorsqu'il fut assez fatigué, il se coucha dans l'herbe et je me suis laisser tomber sur son flanc et je m'impregnais de la beauté du ciel bleu, des imposants platanes, des gracieuses tourtourelles.

Puis je lui  tapotai son ventre, tirai les oreilles, saisi des deux mains sa tête que je secouai en tous sens. Alors il roula sur son dos, étendit ses pattes, ouvrit largement sa gueule et poussa une rumeur roque et joyeuse. Il prenait goût au jeu. Il approcha de moi ses pattes formidables, les griffes rentrées, et m'envoya sur le sol gentiment, sans m'infliger la moindre meurtrissure. Il se servait de sa patte ainsi que d'une raquette veloutée. Il roula sur moi de telle manière qu'il ne risquait pas du tout de m'écraser sous sa masse. Mais à ce moment j'ai crié, j'ai crié et je me suis réveillée... 

4) Ernest Hemingway, Le vieil Homme et la mer (1952).

Ernest Hemingway est un auteur américain. Ses romans témoignent, comme sa vie, de son goût pour l'aventure.

Le roman Le vieil homme et la mer raconte l'histoire de Santiago, un vieux pêcheur cubain. Un jeune , Manolin, l'accompagne, à la pêche, mais ils n'ont rien pris depuis 84 jours. Les parents de Manolin décident que leur fils embarquera sur un autre bateau.  

Un bon matin, Santiago part seul et la chance lui sourit: il attrape, le soir, un gigantesque espadon. Ce dernier est tellement fort qu'il entraîne la chaloupe du vieil homme loin des côtes. 

Le lendemain, Santiago découvre la splendeur de l'espadon qui remonte, un court moment , à la surface. Après un combat de 3 nuit et 2 jours entre le vieil homme et l'espadon, Santiago sort vainqueur . Mais le poisson est si gros qu'il ne peut pas le hisser à bord; il est obligé de le laisser dans l'eau, et de l'arrimer à sa barque.

Sur le chemin de retour, des requins, attirés par le sang, surgissent. Santiago a beau jeter son harpon et en tuer quelques uns, il ne peut pas les empêcher de dévorer son beau poisson. Quand Santiago arrive enfin au port, il constate qu'il ne reste de son espadon que l'arrête centrale et la tête qui témoignent de sa magnifique prise.

Exercice4 De retour sur la terre ferme, le vieux pêcheur raconte son combat contre le requin à son petit fils. Imaginons ce récit.

Petit, je vais te raconter mon terrible combat contre le requin. Tu comprends, l'espadon étant énorme, j'au dû l'arrimer à ma barque. Mais voilà, qu'attiré par l'odeur du sang, un premier requin se mit à me suivre. Il attaqua mon espadon. J'ai vu sa gueule béante, ses yeux étranges; j'ai entendu le claquement de ses dents qui s'enfonçaient dans la chair de mon espadon.

La tête du requin sortait et son dos affleurait à la surface. Alors j'ai lancé mon harpagon, visant son cerveau et je l'ai frappé avec force juste à cet endroit. Je l'ai frappé de mes mains sanglantes et poisseuses, sans me faire des illusions, mais avec haine, avec la volonté de le tuer.

Et, j'ai réussi! Cet animal, avec sa tête bleue, lourde et pointue, ses gros yeux, ses mâchoires claquantes, menaçantes, dévorantes, tu comprends, il eut son compte. Mais celui-ci ne l'entendait pas ainsi. Il se retourna d'un côté, de l'autre, s'enroulant, ainsi,  deux fois dans la corde. Sa queue fouillait l'air et faisait tourbillonner l'eau; ses machoires claquaient dans le vide. A l'endroit où sa queue s'agitait, jaissait l'écume..

Tout à coup, la corde se tendit, frémit et cassa net. Le requin resta immobile pendant une minute et puis coula lentement.

 

Bref, le récit d'aventure met en scène l'aventurier au coeur de la nature.

Dans l'Appel sauvage de London, les chercheurs d'or et le chien Buck ressentent l'appel des grandes espaces: quelles que soient les difficultés rencontrées, ils sont irresistiblement attirés par les forêts du Grand Nord canadien. C'est le cas également des personnages de Cinq semaines en ballon de Jules Verne qui mènent un voyage d'exploration au-dessus du désert africain.

Souvent cette nature sauvage s'oppose au courageux aventurier et met sa vie en danger. Il y a affrontement entre l'homme et la nature. Ainsi , dans le texte de Jules Verne, la secheresse du désert menace les hommes qui pourraient mourir de soif. Dans le texte de Jack London, les hommes affrontent de déchaînement des forces de la nature: le gel, le vent glacial, la foudre, les tempêtes de neige...Dans le texte d'Ernest Heminhway, c'est un combat sans merci qui s'engage entre un pêcheur et un requin prêt à le dévorer.

Toutefois, la nature peut aussi être bienveillante et complice. Ainsi , dans Le Lion de Kessel, la jeune Patricia joue à malmener un lion et celui-ci ne répond qu'avec douceur et gentillesse.

 

Sources:

-Jack London, L'Appel sauvage (1903)

-Jules Verne, Cinq semaines en ballon (1863)

-Joseph Kessel, Le Lion (1958)

-Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer 51952)

-Français 6e, Livre unique, Hatier, 2016

 

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II) Caractéristiques du roman d'aventure

 

 

1)

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