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Interlude de littérature
1 mai 2022

Alexandre Soljenitsyne, Une journée d'Ivan Denissovitch: Un témoignage du Goulag

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Alexandre Soljenitsyne (1918-2008) fait des études brillantes de mathématiques et de littérature. Il est mobilisé en 1941 lorsque commence la guerre contre l'Allemagne, mais il est arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline dans une correspondance personnelle,  et condamné à 8 ans de détention dans un camp de travail pénitentiaire.

Pendant quatre ans, il a travaillé comme mathématicien prisonnier, au Centre de Recherches Scientifiques des Prisons. Les dernières années, il les a passées dans une région minière du Kazakstan. Tous les condamnés portaient un numéro sur la poitrine, le genou et le dos; il a appris le métier de maçon et fut libéré en 1953. C'est là que naquit:  Une journée d'Ivan Denissovitch.

A notre époque où la technique s'empare de la vie , où le bien-être matériel est considéré comme le plus important, où l'influence religieuse s'affaiblit, l'écrivain disait Soljénitsyne, a des tâches, une mission. Il doit parler à la société , de ce qu'il voit et de ce qui n'est pas bon et qui représente un danger. L'écrivain doit écrire tout ce qu'il voit. L'écrivain a donc un devoir envers la société mais aussi envers chaque individu. Tout homme a des nombreux problèmes que la collectivité ne peut pas résoudre.

 Une journée d'Ivan Denissovitch

Ce roman, paru en 1962, décrit les conditions de vie, dans un camp du Goulag, au début des années 50. Il fut le premier témoignage du Goulag.

 

Contexte historique

goulag

 

*Les camps des travaux forcés ont été créés en URSS dès 1918, dans la continuité des bagnes de l'Empire russe. Ils dépendaient des  ministères des Républiques concernées, mais en 1930 ils sont regroupés sous une seule direction administrative:le Goulag.

Ils peuvent être comparés à des camps de concentrations puisqu'ils fonctionnent en dehors du système judiciaire régulier et réunissent un grand nombre de détenus dans des conditions dures.

*Sous Staline, outre sa mission politique, le Goulag s'est vu assigner un rôle économique important et fut le moteur de l'industrialisation de l'URSS. Les détenus étaient  utilisés pour des travaux d'infrastructure de transport( canaux, voies de chemin de fer), d'exploitation forestière ou minière...

Les détenus étaient des criminels de droit commun mais surtout des dissidents et des opposants au régime communiste. A la mort de Staline en 1953, il y avait 476 camps, dans les régions arctiques, subarctiques  et en Sibérie . Après Staline le nombre de camps décroît et les conditions de vie s'y améliorent.  Les camps sont fermés en 1986, avec l'arrivée au pouvoir de Gorbatchov.

 

*Résumé

 

Un narrateur  raconte une journée d'Ivan, détenu dans un camp de travaux forcés, en URSS.  Il raconte ses actions, pensées( souvenirs de son village, d'un autre camp, personnels;  observations des lieux traversés et des gens rencontrés;  analyses intérieures, rêves, conflits intérieurs), remarques ou conseils, discours, gestes, son comportement, ses sensations  et émotions. Le point de vue est celui d'Ivan. On voit tout à travers son regard. Chaque phrase est bien calculée : elle nous informe soit sur l'organisation du camp, du travail, soit sur la vie des détenus ,leurs histoires, leurs caractères, leurs métiers, leurs compétences.

L'être humain est là, devant nos yeux, avec son corps qui agit : marche, mange, dort, travaille, lit, se lave, a mal, se rase, fait ses besoins; avec ses pensées ou mental (souvenirs, observations, analyses, tourments, conflits intérieurs) ; avec sa parole qui traduit certaines pensées; avec ses sensations et émotions; avec son caractère et ses comportements ou réactions (physiques, émotives, verbales) en accord avec son éducation;  avec son savoir et ses compétences.  L' être humain dans toute sa complexité , dans tous ses aspects, évolue devant nos yeux. Quand Soljenitsyne nous parle d'Ivan il nous parle de son expérience des camp, il nous parle , aussi, de nous. Ce sublime livre, comme la bonne littérature en général,  nous aide à nous connaître nous-mêmes , à nous comprendre mieux, et à évoluer, à devenir meilleurs et plus heureux.

On est en décembre 1951. Ivan est en prison dépuis 1942. Bientôt il va atteindre la fin de sa peine de 10 ans.

En 1941 Ivan avait quitté sa femme et ses enfants pour aller à la guerre. La deuxième Guerre mondiale! Un an après, lui et son armée ont été encerclés par les Allemands et faits prisonniers. Heureusement,  il a pu s'évader, avec quelques collègues et ils ont retrouvé les leurs. Mais, on l'a obligé à signer qu'il était espion au compte des Allemandes et on l'a bouclé, pour trahison. Voilà pourquoi il est là! Voilà une de ses journées  ici, au camp.

Il est cinq heures. Le réveil - un marteau qui tape sur un bout de rail- sonne au camp. Les détenus doivent se lever à 5h et ils ont 1h 30 à soi. Dans ce temps chacun peut faire une commision, balayer au magasin, ramasser les gamelles sur les tables de réfectoire et les déposer à la plonge...

C'est l'hiver, il fait -27° C dehors et le baraquement n'est pas chauffé. Les vitres sont givrées.

Dans le  baraquement 9 dorment 200 détenus. Il y a 50 châlits superposés, chacun ayant quatre places. Ivan dort dans le baraquement 9 ,en haut d'un châlit et ses voisins sont: Aliochka à côté de lui et en bas, le capitaine et César.

Les détenus sont habillés pareillement: des pantalons à une poche au genou gauche, une veste matelassée, un caban, une chapka, des moufles, des chaussettes et des bottes feutrées.

 Chaque détenu fait partie d'une brigade de travail de 23 individus, commandée par un chef de brigade et un sous-chef. Ivan fait partie de la brigade numéro 104; son chef s'appelle Tiourine et le sous-chef Pavlo.

 Chaque détenu porte un numéro inscrit sur le dos, sur la poitrine de la veste et sur le genou, ce qui les déshumanise.  Ivan a le numéro M-854.

Ce matin, Ivan ne se sent pas bien et reste couché. Il entend les hommes de corvée qui emportent une des tinettes de 100l; il entend ceux de la brigade 75, jetant par terre un paquet de bottes ramenées du séchoir; il entend son chef et son sous-chef se chausser.

Il pense que le chef doit aller au SPP (section plans de production) pour les tâches de travail. Tiourine a aussi une autre affaire à traiter: aujourd'hui leur brigade peut changer de chantier et aller à la "Cité de la vie socialiste" pour une durée d'un mois . Là-bas, il faut faire des trous, planter des poteaux et tendre des barbelés et  il n'y a pas de chauffage, ni d'abri.

Ivan envisage d'aller à l'infirmerie pour avoir un jour de repos. Soudain, une main écarte sa couverture. C'est le Tatar, gardien de service, qui lui donne 3 jours de cachot parce qu'il ne s'est pas levé au signal. Ivan s'habille ; le Tatar le conduit au Quartier Disciplinaire. Mais , ici, pas question de cachot car le plancher du poste de garde n'est pas lavé. Ivan doit le laver. Il est content, d'avoir échappé au cachot.

Au poste de garde deux gardiens jouent aux dames et un troisième dort sur un banc. Ivan va chercher de l'eau au puits et ensuite mouille le plancher, pendant que les gardiens discutent du millet qu'on doit leur attribuer en janvier. Le travail fini, Ivan fonce vers le réfectoire. Un ami lui garde sa soupe aux carottes et poisson et sa bouillie de magara (de l'herbe). Il sort sa cuiller qu'il garde dans sa botte , s'asseoit et mange doucement pour faire durer le plaisir.

Maintenant, il s'en va vers l'infirmerie. En ce moment le Tatar traverse la place; Ivan se cache car il sait qu'il faut s'arranger pour qu'un gardien ne te voit pas. Peut-être qu'il cherche quelqu'un pour une corvée, qu'il n'a personne sur qui passer sa mauvaise humeur. En plus il faut retirer sa chapka devant un gardien. Et avec ce froid...

Ivan arrive à l'infirmerie. Le couloir est propre, les murs en blanc, les meubles blancs. Kolia, l'aide-médecin , en blouse blanche, un calot blanc sur la tête,  est assis à une table et écrit. Ivan se plaint qu'il est patraque. Hélas!  il arrive trop tard; la liste des exemptés est au SPP. Kolia lui donne le thermomètre.

Ivan trouve merveilleux de rester assis 5 minutes à ne rien faire, dans cette pièce propre, toute silencieuse. Il examine sa veste et constate que le numéro de devant s'est un peu effacé; il tâte sa barbe qui a poussé depuis 10 jours qu'il a pris un bain; en regardant le calot blanc de l'aide-médecin, Ivan se souvient de sa blessure à la mâchoire. Il aurait aimé , autrefois, être malade pour rester 3 semaines à l'hôpital et se reposer. Mais, pas maintenant les choses ont changé: le nouveau docteur, Stephan, a décidé de faire travailler pour l'hôpital, les malades qui tiennent debout.

Ivan entend la sonnerie du rassemblement. Kolia lui conseille d'aller au boulot. Il n'a que 37,7° C. Il part, regagne le baraquement. Pavlo lui donne sa ration de pain, du matin. On a  versé une mesure de sucre dessus. Ivan  fait deux morceaux de sa ration et en glisse une dans la poche de sa veste. Le chef annonce: 104 Sortie ! Ses vingt trois détenus sortent, dans le noir, le gel, les ventres affamés! Un,Pantéleiv , un mouchard, est malade.

Toutes le brigades s'avancent vers la fouille. Ivan s'arrête devant l'artiste pour rafraîchir le numéro de sa veste. Le peintre refait M-854 sur sa veste et puis Ivan rattrape vite sa brigade. César son voisin de châlit fume et lui passe le mégot qu'attendait Fétioukov, un pauvre gars.

La brigade 104 aperçoit le chef du Quartier Disciplinaire, le lieutenant Volkovoï. A la fouille, le détenu ouvre son caban, écarte les pans. Le gardien tapote le détenu sur les côtés de sa veste fermée, tâte la poche du genou. On peut trouver du pain, des couteaux. Aujourd'hui, on a trouvé une chemise de flanelle sur César et une petite veste sur Bouïnovski, le capitaine. Il  râle et Volkovoï lui donne 10 jours de cachot.

La fouille finie, les rangs de 5 avancent, escortés. Les types de l'escorte sont armés et portent des pelisses courtes, six d'entre eux portent des touloupes (houppelandes en peau de mouton, jusqu'au sol). Les touloupes passent des uns aux autres: ceux qui les mettent sont ceux qui vont aux miradors( poste de surveillance dans une prison).

Ivan a froid et s'emmaillote le visage avec un chiffon. Le chef de la garde crie: "Respectez l'ordre! Tenez vos mains derrière le dos!"

La colonne arrive au chantier. Le chef va vers le poste de garde. Les détenus ont froid: ils frappent dans leurs mains, tapotent des pieds. Ivan a toujours mal aux reins , au dos. Enfin les six miradors sont occupés avec ceux habillés en touloupes. Le chef de garde et le contrôleur ouvrent le portail; on entre dans la zone.

Après le poste de garde, il y a la cahute du bureau du chef du chantier. Il attend les chefs de brigade pour leur donner des instructions. Tiourine va avec son adjoint Pavlo. César aussi, car il est riche et a graissé la patte à qui de droit pour travailler au bureau.

En attendant les chefs, Ivan regarde autour de lui; il y a des éléments pour maisons préfabriquées, recouverts de neige; là il y a le bras d'un excavateur, plus loin un godet ( récipient) , des débris de ferraille. La 104e  est dans la grande salle des Ateliers, où la 38e coule des panneaux de béton. Ivan s'asseoit, enlève sa muselière et sort son quignon de pain et le mord  à petites bouchées. Il se rappelle comme il mangeait bien à la campagne: de la viande et du lait.

Les gars de la 104 : les deux Estoniens, Fétioukov le crevard, Bouïnovski, l'ancien capitaine, Senka Klevchine, le sourd , Aliochka, Kilgas le Letton, sont assis à côté. Enfin Tiourine revient, distribue les tâches. Il envoie les deux Estoniens, Kilgas et Aliochka prendre une auge de ciment et la porter à la Centrale Electrique; deux autres au dépôt du matériel, 4 pour balayer la neige autour de la Centrale et dans la salle. A deux autres il commande de faire le feu dans la salle; à deux autres d'emmener de la flotte; à deux autres du sable. Et à Ivan et Kilgas, les meilleurs ouvriers, le chef commande de boucher les 3 fenêtres de la salle où il faut faire le ciment. Ils vont se débrouiller pour trouver rapidement un rouleau de papier goudronné. Aliochka le cloue  aux fenêtres. Ivan installe un poêle et  allume le feu.

Tiourine doit partir s'occuper des normes.  Dehors, un moteur ronfle; c'est le camion qui a ramené les parpaings (blocs de béton creux). Tout à coup le train des groupes électrogènes siffle; c'est la pause  déjeuner. Ivan et Aliochka accompagnent Pavlo à la cuisine.

La cuisine du chantier est une bicoque(petite maison) en planches, autour d'un poêle et recouverte de tôle rouillée. A l'intérieur il y a la cuisine et le réfectoire. Le sol est sans revêtement. Ils sont deux à officier : le cuisinier et l'inspecteur sanitaire. Le matin le cuisinier reçoit les céréales de la grande cuisine du camp. Ce n'est pas lui qui les transporte, qui transporte l'eau, le bois, qui fait le feu, mais des détenus , les lèche-gamelles. Le cuisinier leur donne à chacun une ration supplémentaire.

Le cuisinier met juste les céréales et le sel dans la marmite, de la graisse, de l'eau, il remue la kacha. L'inspecteur regarde.  D'abord ils mangent eux, le chef de brigade a droit à une double ration et ensuite c'est le signal. Les cuisiniers, les auxi volent. Les gros poissons mangent les plus petits!

Pavlo, Ivan et Aliochka entrent dans le réfectoire. La brigade 82 a pris les premières places, des auxi lavent les gamelles. Aujourd'hui c'est la bouillie d'avoine. Pavlo touche les rations, Aliochka va chercher la brigade. Ivan retire de sa botte sa cuiller, mange paisiblement. Pavlo lui donne une seconde ration et celle de César. Ivan prend la portion de Cesar et s'en va au bureau. Le bureau est bien chauffé, César fume . On entend le chef de chantier crier: "Nous avons dépensé nos crédits pour les salaires et les matériaux de construction.." Ivan laisse la gamelle et retourne à la Centrale. Le chef finit sa kacha. Ivan emprunte un peu de tabac à l'Estonien.

On se remet au travail. Le chef se charge de monter le mur et Pavlo s'occupe du ciment. Ivan se met à casser la glace avec une hache. On apporte les parpaings et le ciment. Ivan ne met jamais un parpaing de travers ; il attrape aussi le ciment fumant dans la truelle et le lance juste où il faut.  Il égalise ensuite le ciment à la truelle. Un coup d'oeil pour le niveau et au suivant. Il avance sa rangée à la rencontre de celle de Senka. Et les voilà faire la jonction. Le travail est rapide; le mur monte.

Un mécanicien est venu réparer la grue. Der , le chef des travaux de construction a saisi le papier goudronné des fenêtres et menace Tiourine avec le cachot. Le chef,  secoué de rage, va vers Der qui cherche la sortie et retire ses mots. Ivan est à la troisième rangée. Le mécanicien n'a pas réparé la grue. Ivan entame la 5e rangée mais le soleil se couche déjà. On tape sur le rail. Fin du travail!

Tous se cavalent; il ne reste que 3 maçons, Kilgas, Senka et Ivan. Enfin ils quittent le Centre, ils courent. On se met en rang par 5. L'escorte s'affole. Le compte n'y est pas!  On attend. Ensuite il va falloir traverser la steppe jusqu'au camp et faire la queue pour la fouille.

Le chantier  qui arrive le premier au camp est le roi de la journée. Il est le premier au réfectoire, aux colis, au dépôt des effets, à la Section Culturelle pour y prendre ses lettres ou donner la sienne à la censure,  à l'infirmerie,  chez le coiffeur et aux bains.

Chaque détenu chaque jour porte du bois pour chauffer. César rejoint les siens. Il en manque un à la 32e; c'est le Moldave K-460, un vrai espion. On le ramène, il s'était endormi dans un coin. Le compte y est. Le portail s'ouvre. On téléphone à ceux des miradors de descendre.

On avance doucement. Soudain les gars se précipitent. Une autre colonne avance obliquement: la colonne des ateliers mécaniques, 300 hommes. Il faut les dépasser . Hourra c'est fait!

Le sous-chef de la garde commande de jeter le bois ramassé. La fouille commence. Ivan se rappelle avoir ramassé au chantier une lame d'égoïne( petite scie). Pour une lame on peut lui ficher 10 jours de cachot. Il la met dans sa moufle. Le gardien le tapote partout et serre une moufle. La lame est dans l'autre. Ivan se met à prier Seigneur. Et le gardien le laisse passer sans regarder l'autre moufle.

Puis on rentre chez soi. Ivan propose à César de faire la queue aux colis pour lui, dix minutes. Il est d'accord. Ivan arrive; il a 15 gars devant lui. Le gardien des colis les ouvre et ne délivre pas les boîtes. Celui qui recoit un colis doit commencer par donner au gardien des colis. Dans la queue, Ivan apprend qu'ils n'auront pas de dimanche cette semaine. Ils iront au travail. Un coiffeur, un comptable, un employé de la Section Culturelle entrent sans faire la queue. Arrive César. Ivan lui demande s'il veut qu'il lui porte le dîner. César   lui en fait cadeau.

Ivan s'en va au réfectoire dîner. On entre avec l'autorisation du Boîteux, équipé d'un bâton et l'auxiliaire de réfectoire. Le Boîteux crie 104 en rang par 5. Ivan rentre. Il s'étouffe pour avoir sa soupe. Il se met à la chasse aux plateaux et Aliochka cherche une table. Kilgas apporte le pain. Ivan a droit à 4 morceaux de pain. Il prend aussi les deux morceaux de César.

Ivan s'installe devant ses deux gamelles. Voici venu le moment sacré . Il y a du poisson dans la soupe. Il regarde chez les voisins: ils n'ont que du liquide. Les salauds, faire ça aux pauvres détenus! Pour Ivan c'est la fête aujourd'hui. Il a décroché une seconde portion au déjeuner, une seconde au souper.

Il ne lui reste qu'à aller checher le tabac chez le Letton, au baraquement 7.  Le  baraquement 7 est différent du 9. Il est composé d'une chambrette par brigade avec 7 châlis, d'un réduit pour la tinette et d'une cabine pour le responsable de baraquement.  Le Letton a reçu un colis. Ivan arrive et achète 2 verres de tabac avec 2 roubles. Son argent provient de son travail : il fait des pantoufles, rapiéce des vestes.

Il revient chez lui.  César a ouvert  son colis. Il a reçu du saucisson, du lait concentré, du poisson fumé, du lard, des biscottes, des gâteaux secs, 2 kg de sucre, du tabac et autres. César dit à Ivan de garder sa ration de pain. César doit donner au préposé du magasin qui va lui garder le colis à cause des voleurs, donner à l'employé des bains, au coiffeur, à la Section Culturelle pour qu'ils mettent ses lettres de côté, au docteur, à son voisin, le capitaine. César demande à Ivan son canif et puis invite le capitaine à manger du poisson, du saussison, du beurre.

Mais on tape sur le rail pour l'appel du soir. Le gardien entre: il cherche le capitaine M-311 pour les 10 jours de prison. Adieu les copains dit il. Si on fait 10 jours on laisse la santé pour la vie.

On sort dehors pour l'appel. Ivan conseille à César de sortir le dernier pour surveiller son colis. Lui, Ivan  sort le premier et revient le premier pour surveiller à son tour le colis.

Ivan parle avec Aliochka et puis il y a le second appel. Ivan dit à César de mettre son sac ,sous la tête de son lit. Ils reviennent, César offre à Ivan 2 gâteaux secs, 2 morceaux de sucre et une rondelle de saucisson.   Ivan offre un gâteau à Aliochka et puis s'endort content de sa journée.

Aliochka est un personnage touchant qui détient le secret du bonheur. C'est un jeune de 16 ans . Il est très croyant : il lit l'Evangile, le matin, le soir. Au chantier il a l'air content, il travaille bien , beaucoup,il est toujours prêt à servir ses camarades. Il est voisin de lit d' Ivan. A la fin de cette journée Ivan remercie le Seigneur. Alors Aliochka l'encourage à prier chaque jour. Mais Ivan croit que les prières soit n'arrivent pas à la destination soit ce sont des demandes non accordées. Aliochka l'assure que c'est parce qu'il prie peu et mal , sans persévérance, que ses prières ne sont pas exaucées.  Et puis on doit prier sans relâche! et ne demander que notre pain quotidien. On  prie pour son âme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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