Ebauche d'une lettre à une amie
Le 14 juillet
Chère Warda,
Nous sommes à la campagne , dans la Manche. L'été y est sec et torride comme partout en France. Les vagues de chaleur se succèdent et les gens s'inquiètent , ils en subissent les conséquences.
J'en suis affectée légèrement, moi aussi. Ainsi hier matin, une chaleur lourde, pâteuse, écrasante m'obligea à quitter mon lit plus tôt que d'habitude.
Je décidai alors, d'aller faire un tour dans le village, endormi encore. J'avançais lentement dans la rue déserte . Tout à coup, un coq brisa le silence ambiant avec son cri plein d'ardeur.
A l'autre bout du village , je m'arrêtai devant un couple de pigeons se pavanant, au milieu du chemin. L'un s'inclinait devant son rival, roucoulait en gonflant sa gorge et en marchant , en cercle. A gauche, sur la branche d'un tilleul bordant la rue , deux moineaux se disputaient un minuscule ver. Une petite brise se leva et jouait avec quelques feuilles sèches.
Je levai la tête. Au ciel, pas une ombre de nuage. Mais le soleil levant, sanglant, embrasait déjà l'horizon d'une lueur fantastique. Je compris que c'était le moment de rentrer! Je pressai , alors , le pas, et ma promenade s'acheva rapidement.
Affectueusement, Fatiha